Le rythme de la croissance mondiale devrait ralentir à 1,7 % en 2023, soit son troisième niveau le plus faible en quasiment trente ans, derrière les récessions mondiales de 2009 et 2020, vient d'indiquer la Banque mondiale (BM) à l'occasion de la parution de son rapport intitulé « Global Economic Propsects ». Ce ralentissement est dû en partie au resserrement des politiques budgétaires et monétaires visant à juguler la forte inflation, selon l'organisation internationale ajoutant que tout choc défavorable, tel qu'une aggravation de l'inflation, un durcissement des politiques économiques ou des tensions financières, pourrait plonger l'économie mondiale dans la récession. Agir pour atténuer les risques de récession et de surendettement La BM appelle, ainsi, à agir d'urgence pour atténuer les risques de récession mondiale et de surendettement tout en précisant que les responsables publics devront veiller à orienter toute mesure de soutien budgétaire vers les groupes vulnérables, à maintenir l'ancrage des anticipations d'inflation et à préserver la résilience des systèmes financiers. Les régions émergentes et en développement sont confrontées à une série de vents contraires, dans un contexte d'inflation généralisée et de décélération rapide de la croissance mondiale, martèle la BM dont le rapport indique que dans toutes les régions, les prévisions de croissance pour les deux prochaines années se sont détériorées par rapport aux anticipations du mois de juin. On note que dans l'ensemble du monde, la hausse persistante des prix de l'énergie freine les perspectives de croissance des pays importateurs. Ces prévisions sont sujettes à des risques de détérioration liés à d'éventuelles tensions financières, de nouveaux chocs sur les produits de base, l'aggravation des conflits et la survenue de catastrophes naturelles. Essoufflement de rebond à la zone MENA En outre, les données prévisionnelles révèlent que la croissance de la région MENA devrait ralentir à 3,5% en 2023 et à 2,7% en 2024 et ce, principalement due à l'essoufflement du rebond dans les pays exportateurs nets de pétrole, où la croissance devrait tomber à 3,3 et 2,3 % en 2023 et 2024, respectivement, contre 6,1 % en 2022. Les perspectives de croissance pour la région restent exposées, selon les indicateurs dévoilés, à des risques de dégradation tout en comptant que les retombées d'un fléchissement de l'activité encore plus marqué chez ses principaux partenaires commerciaux, le durcissement des conditions financières mondiales, l'augmentation des risques liés au climat, la montée des tensions sociales et l'instabilité politique sont autant de facteurs susceptibles d'entraîner de nouvelles contractions économiques et une hausse de la pauvreté. La détérioration des conditions financières ou économiques mondiales et nationales pourrait provoquer une crise dans les économies présentant d'importants déséquilibres macroéconomiques, conclu-t-on. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!