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L'Algérie envoie balader l'UE et l'Accord d'association : Désormais elle produit localement et baisse l'importation
Publié dans Tunisie Numérique le 27 - 06 - 2024

Le 14 juin 2024 la Commission européenne a adressé à Alger une requête pour mettre en branle une procédure de «règlement des différends». Pour les pays de l'Union européenne (UE) il y a urgence puisqu'on parle de restrictions sur le marché algérien qui coûtent un bras aux Européens, des milliards d'euros au bas mot. Alors la réponse de l'Algérie sur les doléances de l'UE était très attendue. Elle est finalement tombée hier mercredi 26 juin, mais son contenu n'est certainement pas ce que voulaient entendre les Européens.
Forte de sa production locale qui monte en puissance et de la diversification de ses partenariats (Chine, Turquie, Russie…) l'Algérie a décidé de fermer un peu le robinet européen, encore plus depuis que Bruxelles a pris fait et cause pour l'Espagne sur l'épineux dossier du Sahara occidental. Que reproche l'UE à Alger précisément ? De bloquer les exportations et les investissements européens…
Officiellement l'Europe veut juste «engager un dialogue constructif en vue de lever les restrictions dans plusieurs secteurs allant des produits agricoles aux véhicules automobiles», et pas se lancer dans une guerre commerciale contre l'Algérie. Pourtant c'est bien ce que Bruxelles fera si Alger continue de fermer la porte. On peut compter sur la très coriace présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen, qui vient d'être réélue, pour engager un bras de fer judiciaire. Alger le sait et s'y prépare déjà.
L'UE conteste les tours de vis sur les licences d'importation, avec «des effets équivalents à une interdiction d'importation». Le document des Européens évoque l'injonction du gouvernement algérien d'utiliser les pièces produites localement par les constructeurs automobiles et le plafonnement de la participation étrangère dans les sociétés opérant dans l'importation de biens. Pour Bruxelles toutes ces décisions sont une violation de l'Accord d'association UE-Algérie, paraphé en 2002 et appliqué depuis 2005.
Les enjeux financiers de ce contentieux sont colossaux et malheur au perdant – pour l'instant c'est l'UE qui souffre -, alors Alger réplique, par la bouche du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni. «L'Algérie est un pays souverain, qui n'a pas de dette extérieure et ne tolère point de diktat (…). L'Algérie a rationalisé l'importation et ne l'a pas arrêté, ce qui serait inconcevable (…). L'Algérie n'a pas cessé les importations, mais ce que nous produisons, nous ne l'importerons pas», a martelé le ministre à la Télévision algérienne, en marge de la 55e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA).
Zitouni plaide la rationalisation des importations, désormais étalonnées sur le volume de la production nationale et les besoins réels du pays. Fini l'époque des dépenses inconsidérées qui grillaient dans les importations les recettes du pétrole et du gaz. Alger a changé de braquet, elle s'industrialise, s'autonomise et même exporte. Le ministre a donné l'exemple de l'autosuffisance en blé dur cette année, qui permet au pays de rogner de 1,2 milliard de dollars la facture d'importation.
Très offensif, le ministre algérien du Commerce a dit que les importations annuelles sont évaluées à 45 milliards de dollars, dont plus de 22 milliards avec l'Union européenne. «Nous avons des partenaires avec qui nous travaillons, soit les pays avec lesquels nous avons des partenariats bilatéraux, l'Union européenne ou les espaces auxquels nous appartenons sur le plan africain ou arabe (…). L'Algérie est un pays qui fait partie de ce monde et non un village isolé. Il existe une volonté des entreprises nationales de développer la production nationale», a clamé Zitouni.
En s'adossant sur le cap fixé par le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, le ministre a argué que l'Algérie n'a pas inventé la politique de rationalisation des importations et de protection de la production locale, toutes les nations du monde le font, dont l'Union européenne, la Chine et les USA.
Rappelons que lundi dernier le ministre turc du Commerce, Ömer Bolat, en visite en Algérie, a fait savoir que les pourparlers pour la signature d'un accord commercial préférentiel entre les deux pays seront bientôt lancés. C'est le genre d'annonce qui sème la panique chez les Européens : Encore une chasse gardée qui leur échappe dans cette Afrique en pleine mutation…
Mais que peut faire l'UE pour contrer cette dynamique ? Pas grand-chose, ce mouvement est irréversible, les anciens colons devront composer avec et travailler au sauvetage de ce qui peut l'être, tout en proposant aux Africains des nouveaux sentiers de coopération.
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