Un Noël sous tension : Trump attaque sur plusieurs fronts Donald Trump a choisi la provocation pour son message de Noël, publié sur son réseau social Truth Social, où il a simultanément menacé le Canada, le Panama, et réitéré ses ambitions sur le Groenland. Ce message contraste fortement avec les vœux traditionnels de son prédécesseur Joe Biden, qui a appelé à la lumière, à la bonté et à la compassion pour son dernier Noël en tant que président. Le Panama : une vieille obsession de Trump Trump a une nouvelle fois ciblé le canal de Panama, un point stratégique reliant les océans Pacifique et Atlantique. Dans son message, il accuse la Chine d'exploiter illégalement le canal, tout en menaçant de reprendre le contrôle de cette infrastructure inaugurée par les Etats-Unis en 1914, mais passée sous souveraineté panaméenne en 1999. Il a nommé Kevin Marino Cabrera comme futur ambassadeur au Panama, en qualifiant le pays de « nation qui nous arnaque bien au-delà de leurs rêves les plus fous ». Ces déclarations ont provoqué l'indignation du président panaméen José Raúl Mulino, qui a fermement rejeté les allégations de Trump sur une quelconque ingérence étrangère, notamment chinoise, dans la gestion du canal. Une manifestation anti-Trump a réuni une centaine de Panaméens mardi devant l'ambassade américaine, témoignant de la montée des tensions entre les deux pays. Le Canada : un « 51e Etat » selon Trump Donald Trump n'a pas épargné le Canada, qu'il a qualifié de « 51e Etat potentiel ». Il a avancé que l'intégration du Canada aux Etats-Unis réduirait les impôts de ses habitants de 60 %, doublerait la taille de leurs entreprises, et leur offrirait une protection militaire inégalée. Ces propos ont suscité l'embarras à Ottawa, où le Premier ministre Justin Trudeau, que Trump a surnommé « gouverneur », n'a pas encore officiellement réagi. Le Groenland : un enjeu stratégique pour les Etats-Unis Trump a également rappelé son intérêt pour le Groenland, un territoire autonome appartenant au Danemark. Dans son message, il a insisté sur la nécessité pour les Etats-Unis de renforcer leur présence dans cette région stratégique pour leur sécurité nationale. Les habitants du Groenland, a-t-il affirmé, souhaitent voir les Etats-Unis plus impliqués. Ces propos interviennent après une tentative infructueuse de rachat du Groenland en 2019 par l'administration Trump. Mute Egede, le Premier ministre groenlandais, a rapidement répondu à ces déclarations en affirmant que le territoire « n'est pas à vendre » et appartient fermement au Danemark. Une stratégie provocatrice aux ambitions floues Ce message de Noël inhabituel illustre la volonté de Donald Trump de renforcer son image de leader déterminé et d'orienter la politique étrangère américaine vers des positions unilatérales et controversées. Si ces déclarations alimentent les tensions internationales, elles semblent également destinées à consolider sa base électorale à l'approche de sa prise de fonction en janvier 2025. Ainsi, les messages de Trump, bien que provocateurs, rappellent des enjeux géopolitiques cruciaux pour les Etats-Unis. Le canal de Panama, le Groenland et les relations avec le Canada sont autant de dossiers stratégiques sur lesquels le futur président semble vouloir laisser son empreinte. Cependant, ces déclarations risquent de fragiliser les relations internationales à un moment où la diplomatie américaine aurait tout intérêt à renforcer la coopération. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!