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France-Meurtre d'Aboubakr : Une deuxième mort, à cause du ministre et de "son" Sénat…
Publié dans Tunisie Numérique le 30 - 04 - 2025

Quand on vous disait que l'attitude du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, après l'assassinat du jeune Aboubakr Cissé lui collera à la peau, comme une tache indélébile pour l'homme politique qu'il est et qui aspire à diriger la France, dans toute sa pluralité. Yann Barthès, qui croque comme personne l'actualité politique dans son émission "Quotidien", sur TMC, est revenu sur les explication de Retailleau sur BFMTV…
La vidéo ouvre sur "Le ministre de l'Intérieur a-t-il un problème ?". Le ton est donné. Effectivement les actes qu'il a posés, commentés par une pléthore d'analystes et de politiciens, interrogent à tout le moins.
Barthès : "Le ministre de l'Intérieur était hier sur hier [dimanche 27 avril] sur BFM. L'interview commence à 18h10 et jusqu'à 18h33, c'est-à-dire pendant 23 minutes, il se justifie que non, il n'est pas raciste".
Le journaliste de BFM : "Et après l'attaque et la mort de ce fidèle vous ne vous êtes pas rendu tout de suite à la mosquée. Est-ce qu'on peut vraiment croire au fait que vous n'y êtes pas allé simplement parce que vous n'aviez pas suffisamment d'éléments ? C'est vraiment ça ? Vous n'aviez pas d'éléments ?
Le ministre a tenté de se défendre : "Je me souviens très bien le vendredi…"
Le journaliste : "Vous n'aviez pas suffisamment d'éléments pour vous rendre compte de la violence et de l'émoi que ça allait susciter ?"
Retailleau a lâché : "Mais…"
Le journaliste : "Vous y êtes allé tout à l'heure mais c'est deux jours trop tard, non Bruno Retailleau".
Retailleau : "Non…"
Le journaliste : "Là encore, il y a une forme de deux poids, deux mesures, selon qu'il s'agit de musulmans ou de fidèles d'une autre religion. Si l'équivalent, Bruno Retailleau, s'était produit dans une église ou dans un synagogue est-ce que vous auriez attendu deux jours avant de vous y rendre ?".
Barthès : "Une grosse partie de l'interview est consacrée au meurtre ignoble du jeune Aboubakr Cissé, tué dans la mosquée de Alès".
Et là le présentateur passe quelque extraits évoquant l'affaire : "L'horrible assassinat d'Aboubakr Cissé, 22 ans" dit une journaliste sur une chaîne…
"Un fidèle, musulman, Aboubakr Cissé, a été tué", dit un journaliste sur une autre chaîne.
Barthès : "Ce n'est quand même pas compliqué comme nom, Aboubakr Cissé".
Le ministre sur BFM : "On est en train de tenter de retrouver de liens familiaux que… Euh… Aboubak… Cet individu avait euh… Cette personne avait donc avec notamment le Mali".
Barthès : "Une demi-seconde en trois étapes".
Retailleau : "Que.. Euh… Aboubak… Cet individu avait… cette personne".
Barthès : "Alors, étape 1 : il est incapable de se souvenir du nom de la victime, Aboubakr Cissé. Etape 2 : voulant se rattraper, il appelle la victime "l'individu". Etape 3 : "l'individu", définition du petit Robert : "Personne quelconque que l'on ne peut ou que l'on ne veut pas nommer". Le mot individu est le mot que lui-même utilise pour qualifier l'assassin d'Aboubakr Cissé".
Le ministre commentant le drame sur d'autres chaînes : "C'est nuit et jour qu'ils sont à la poursuite de cet individu… "L'individu n'avait pas été arrêté"… "Pour qu'on puisse rattraper très très vite l'individu"… "C'est un individu dangereux".
Barthès : "Et Aboubakr Cissé est un individu aussi. 23 minutes donc pour se justifier difficilement. Et c'est à la 33e qu'il fait une autre sortie de route".
Le journaliste de BFM : "Est-ce que quand on est ministre de l'Intérieur, on peut prendre la responsabilité de dire à la tribune "A bas le voile" ? Est-ce que ça n'alimente pas un ressentiment général contre la religion musulmane ?"
Barthès : "Et c'est à cette question qu'il a répondu…"
Le ministre : "Ce que je vous dis aujourd'hui, devant vous, les yeux dans les yeux, c'est que tous les islamistes, tous, il n'y a pas une exception, souhaitent que les femmes soient violées. Soient… Pardon… Curieux d'ailleurs comme acte manqué. Soient voilées".
Barthès : "Il fait un lapsus et appelle ce lapsus un "acte manqué"… A méditer, comme le geste mimé par le célèbre présentateur.
Le Parlement est à la hauteur, pas le Sénat
Pour couronner le tout le Sénat français, dont Retailleau était une figure centrale (il était le président du groupe majoritaire, Les Républicains), refuse d'observer une minute de silence ce mercredi 30 avril lors des questions au gouvernement. Le Parlement l'a fait, pour saluer la mémoire d'Aboubakr Cissé, le président du Sénat, Gérard Larcher, s'y refuse…
En novembre 2023 la présidente du Parlement, Yaël Braun-Pivet, avait rejeté la requête des députés de la France insoumise pour une minute de silence en hommage aux employés de l'ONU tués par l'armée israélienne. Cette fois l'Assemblée nationale a dit Oui, un agenda sans doute imposé par la gauche, majoritaire au Bureau du Parlement. Le Sénat lui reste à droite. Larcher s'est justifié en ces termes sur BFMTV-RMC :
"Nous n'observons au Sénat de minutes de silence que pour la disparition de sénateurs ou de graves événements (…). Mais en préambule, je ferai une déclaration rappelant ce qui a parsemé cette période", en allusion au meurtre atroce du jeune Cissé mais également à l'agression du rabbin d'Orléans le 22 mars dernier ainsi que l'attaque au couteau dans un lycée privé à Nantes jeudi 24 avril, qui a causé le décès d'une élève et trois blessés.
"C'est un moment où il ne faut pas hystériser les choses, mais rappeler à chacun que nous avons une responsabilité d'être ensemble, de vivre ensemble et d'apporter des réponses", argue le président du Sénat, en référence au "message de paix qui nous est légué par le pape François (…). C'est à cela que j'appellerai mes collègues à réfléchir au début des questions au gouvernement".
La famille d'Aboubakr Cissé et toute la communauté musulmane devront se contenter de cet hommage sibyllin qui ne s'assume pas et qui n'est absolument pas à la hauteur de la tragédie. Après ça que les responsables politiques français osent dire qu'ils n'ont pas un problème avec l'islam, radical ou pas, un souci avec les musulmans quels que soient les gages de bonne conduite qu'ils donnent.
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