TUNIS (TAP) - La Fondation "Temimi" pour la recherche scientifique et l'information organise, du 23 au 25 juin 2011, en collaboration avec la fondation Konrad-Adenauer le 34ème forum de la pensée contemporaine sur le thème la réforme universitaire au Maghreb. Le professeur Abdeljelil Temimi, directeur-fondateur de l'institution "Temimi" a indiqué qu'aucune université maghrébine ou arabe ne figure parmi les 500 meilleures universités du monde. Ceci s'explique, a-t-il estimé, par l'absence d'une stratégie cognitive capable de s'adapter aux transformations scientifiques internationales et de mécanismes de coordination entre les universités maghrébines. Il a appelé à la nécessité de concevoir de nouvelles approches scientifiques et académiques efficientes en vue de promouvoir la production scientifique maghrébine. De son côté, le Pr Hamed Ben Dhia, président de la faculté de Sfax, a mis l'accent sur les principaux défis auxquels est confronté l'espace universitaire maghrébin. Il a indiqué que chaque Etat maghrébin a élaboré sa propre politique éducative, ignorant les différentes approches adoptées dans la région et que tous les établissements universitaires ont privilégié la quantité à la qualité, d'ou une multitude de retombées négatives dont, notamment, le chômage des diplômés du supérieur et la rupture entre l'université et la société. Pour sa part, M. Néjib Zerouali Ouariti, ambassadeur du Maroc à Tunis et ancien ministre de l'Enseignement supérieur a, dans son intervention, évoqué la question de la réforme universitaire et le rôle de l'université dans le développement. Il a présenté un ensemble de suggestions visant à promouvoir l'université maghrébine. Il a, également, mis l'accent sur la nécessité d'assurer l'autonomie financière et pédagogique des établissements universitaires et d'adopter le principe de la formation en alternance, soulignant l'importance de l'université en tant qu'outil de développement régional. Les travaux de ce forum se poursuivent pendant trois jours dans le cadre d'ateliers scientifiques portant sur plusieurs questions dont, notamment, "la démarche qualité à l'université tunisienne" et "le système LMD et son impact sur la formation".