LA KASBAH (TAP) - La situation à Haidra (Kasserine) est revenue à la normale après une nuit agitée sur fond d'actes de troubles commis par 200 jeunes, a indiqué jeudi le chargé de mission auprès du ministère de l'Intérieur Hichem Meddeb. "Ces jeunes, en majorité en état d'ébriété, ont incendié un poste de police, le domicile du chef de ce même poste ainsi qu'une voiture administrative. Ils ont assailli le siège de l'Association de développement à Haidra et pillé le siège de la municipalité de la région", a-t-il ajouté lors de la rencontre périodique d'information de la cellule du Premier ministère tenue aujourd'hui. "Ces pilleurs tentaient de provoquer un vide sécuritaire et le ministère de l'Intérieur se comportera, à l'avenir, différemment face à ces agissements", a-t-il averti. Il a relevé que ces personnes n'échapperont pas à la loi et qu'ils seront arrêtées et poursuivies judiciairement, précisant que la responsabilité de protéger les institutions sécuritaires et les établissements publics incombe aux citoyens. Evoquant les événements survenus lors du meeting du Parti communiste ouvrier tunisien (PCOT), dimanche dernier, à la cité Ettadhamen et les accusations adressées contre les forces de sécurité mettant à échec cette réunion politique, M. Hichem Meddeb a indiqué que les forces de sécurité n'ont aucun rapport avec ces événements. Il a affirmé, à ce propos, que les forces de sécurité ont protégé les partisans du PCOT contre la réaction des habitants de la région qui étaient hostiles à l'organisation de ce meeting à la salle de sport de la Cité Ettadhamen après avoir enlevé les affiches publicitaires de ce parti et brandi des slogans hostiles au meeting, tels que "Dégage...Dégage". Le représentant du ministère de l'Intérieur a fait observer que le meeting précité a été organisé en violation de la loi n°4 de l'année 1969 réglementant les réunions publiques qui soumet tout groupe ou structure qui prévoit d'organiser une réunion publique, à l'obligation de présenter une demande aux autorités sécuritaires trois jours au minimum à l'avance . En dépit de l'irrespect de cette formalité par le PCOT, a-t-il ajouté, les agents de l'ordre ont protégé le meeting à l'instar de celui qui a été organisé samedi 2 juillet à Béja. En ce qui concerne les événements du Cinéma Afric'art, à Tunis, et l'abstention des agents de l'ordre qui étaient à proximité d'intervenir pour débloquer la situation, M. Hichem Meddeb a précisé que ces agents relèvent du corps des unités spéciales d'intervention dont les opérations sont soumises à des instructions rigoureuses, ce qui a-t-il dit, explique la raison pour laquelle ils ont mis du retard pour clore l'incident. Une mesure administrative sévère a été décidée, a-t-il relevé, contre ceux qui ont tardé à donner les instructions à cette unité. La même source a souligné, également, qu'il a été décidé d'autoriser ces unités spéciales d'intervenir pour rétablir la sécurité même en situation normale et de ne pas intervenir uniquement lors des actes de troubles graves.