TUNIS (TAP) - L'Instance nationale de soutien à la résistance et de lutte contre la normalisation avec le sionisme (Organisation non gouvernementale) a appelé, à l'occasion d'un meeting organisé, dimanche, au palais des congrès à Tunis, à "l'incrimination de la normalisation avec Israël dans la loi tunisienne". A l'ouverture du meeting, auquel avaient assisté plus de 600 personnes, M. Ahmed Kahlaoui, président de l'instance? a indiqué que "le Liban dispose d'une loi incriminant la normalisation" et qu'il est impératif pour les autorités tunisiennes de promulguer une loi similaire. M. Kahlaoui s'est attaqué, à cette occasion, aux "partisans de la normalisation parmi les Tunisiens" et, tout particulièrement, les académiciens parmi eux, déclarant : "Nous divulguerons leurs noms, un par un". S'adressant aux présents, il a ajouté que "la normalisation est synonyme de la reconnaissance d'un ennemi qui a perpétré des crimes et des massacres horribles contre les Palestiniens... et qu'il est inconcevable de reconnaître un ennemi qui a "violé" la Palestine... Mort à chaque Tunisien qui adhère au processus de normalisation". Les participants au meeting ont scandé des slogans, tels que "Le peuple veut l'incrimination de la normalisation", "Mort à Israël" et "Nous ne reconnaîtrons jamais Israël". Des affiches ont été également accrochées sur les murs de la salle de réunion sur lesquelles étaient écrit : "Le peuple revendique la libération de la Palestine" "Le soutien de la résistance palestinienne est un devoir national". M. Kahlaoui a déclaré à l'agence TAP que ce meeting se tient sur fond des déclarations faites par certains membres de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, à propos de "leur visite en Israël et de leur appui à la normalisation avec l'entité sioniste". Il a affirmé que ces membres avaient "défendu depuis plusieurs décennies la normalisation", se disant convaincu qu'"ils continueront à le faire" même après l'énonciation dans le document du Pacte républicain (adopté à l'unanimité par la haute instance le 3 juin 2011) de la nécessité de faire face à toutes formes de normalisation avec Israël. Participaient à ce meeting, notamment le Parti d'avant-garde arabe démocratique, le parti "Baath" tunisien et le Mouvement des jeunes tunisiens libres, outre l'Alliance pour la liberté et l'égalité, et l'Association pour la promotion de la femme arabe.