GAMMARTH (TAP) - Des responsables et des diplomates tunisiens et européens ont débattu, mercredi, du problème de l'émigration clandestine et des moyens permettant d'y faire face après la révolution du 14 janvier. Ce débat a été instauré, à l'occasion d'une conférence internationale, organisée, à Gammarth, durant deux jours, sous le signe : "Le rôle de l'émigration dans l'appui au processus de développement en Tunisie après la révolution", par l'Institut diplomatique pour la formation et les études (IDFE) relevant du ministère des Affaires étrangères, en collaboration avec le Centre international pour le Développement des Politiques migratoires (ICMPD), (Une organisation interétatique dont le siège se trouve à Vienne et qui jouit de la qualité d'observateur auprès des Nations Unies). La conférence portera essentiellement sur les moyens permettant de traiter le problème de l'émigration et d'en faire un mécanisme de développement en Tunisie, et de lutter contre l'émigration clandestine. A l'ordre du jour des travaux figurent trois ateliers de travail qui seront axés sur le déplacement des personnes, le développement de l'émigration organisée, sa rationalisation et son développement en tant que mécanisme propre à appuyer le processus de développement en Tunisie. Intervenant à l'ouverture des travaux de cette conférence, M. Mouldi Kéfi, ministre des Affaires étrangères, a souligné le souci du gouvernement tunisien d'"examiner le problème de l'émigration avec les différentes parties concernées, sur la base d'une vision objective qui prend en considération les besoins du marché de l'emploi des deux côtés". Il a fait remarquer que la lutte contre l'émigration clandestine figure à la tête des préoccupations de la Tunisie, dans le cadre d'une approche "fondée sur le traitement de ce phénomène dans le respect du dispositif des droits des émigrés et pour la préservation de leur dignité", outre l'appel à la conjugaison des efforts afin d'éradiquer le commerce des personnes. Il a appelé à la nécessité de prendre des mesures efficaces pour se prémunir contre l'émigration clandestine et appréhender ses causes profondes, et endiguer la pauvreté et la marginalisation, déclarant que ceci exige de consolider les efforts de l'Etat, aux plans logistique et matériel, pour développer la coopération entre les pays du bassin méditerranéen et instaurer un développement solidaire pour réduire le phénomène de l'émigration clandestine.