PARIS (TAP) - La conférence internationale de soutien à la Libye prévue jeudi 1er septembre à Paris sera une occasion pour réaffirmer le principe selon lequel il appartient aux Libyens de décider de leur avenir, estiment des sources diplomatiques dans la capitale française. A travers cette conférence, à laquelle sont attendues une soixantaine de délégations, il s'agit de manifester un engagement de solidarité avec la Libye, de soutien à la reconstruction du pays, d'appui à la définition par les Libyens eux-mêmes de leur propre modèle démocratique, a indiqué le porte-parole du Quai d'Orsay. Coprésidée par le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron, cette rencontre vise surtout à explorer les voies de reconstruire la Libye. Selon le représentant du Conseil national de transition libyen (CNT), Mansour Saif El-Nasr, ce qui est attendu de cette conférence c'est "de parer aux besoins les plus pressants de la Libye: rouvrir ses infrastructures de base (écoles en septembre et hôpitaux), relancer son économie et enclencher un processus politique devant permettre l'élection par le peuple libyen d'un Congrès national, appelé à rédiger une Constitution qui sera soumise à un référendum". Ces avoirs ont été gelés par les résolutions 1970 et 1973 de l'ONU, en guise de sanctions contre le régime de Mouammar Kadhafi. La France, qui accueille cette conférence à laquelle prendra également part le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a demandé, à l'instar d'autres partenaires tels que les Etats-Unis et le Royaume-Uni, au Comité des sanctions du Conseil de sécurité d'autoriser une exemption, strictement conforme à la résolution 1970, pour permettre de débloquer des sommes importantes de ces avoirs. Les avoirs libyens dans les banques françaises atteignent 7,6 milliards d'euros, a fait savoir mercredi l'Elysée, qui espère recevoir "d'ici la fin de la semaine" l'autorisation du Conseil de sécurité de l'ONU d'en débloquer 1,5 milliard en faveur du CNT.