TUNIS (TAP) - La promotion de la liberté de la presse et d'expression et l'adaptation du secteur de l'information au processus de transition démocratique dans le pays ont fait l'objet de la rencontre, mercredi matin, du président de l'Assemblée Nationale de Constituante, Mustapha Ben Jafaar, avec les représentants d'organisations de l'information tunisiennes. M. Ben Jaafar a indiqué, à cette occasion, que la liberté de la presse et d'expression «ne peut être soumise au chantage» et que l'étape délicate que traverse, actuellement, le pays nécessite l'adéquation entre la liberté, la sécurité et la stabilité, relevant l'importance d'imposer des règles fondamentales de l'éthique professionnelle qui seront fixées par une instance indépendante des professionnels capable de diagnostiquer la réalité du secteur et de le mettre au diapason de la mutation démocratique dans le pays. Il a ajouté que l'édification démocratique ne peut pas se réaliser en l'absence de la liberté de la presse, d'expression, de création et d'innovation, soulignant la nécessité d'organiser des conférences-débats entre les professionnels du domaine et les membres de la Constituante ainsi que d'inclure la liberté d'expression, de la presse et de la création dans la nouvelle constitution. De leur côté, les représentants des organisations médiatiques, à savoir le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), le Syndicat général de la culture et de l'information, l'Association tunisienne des directeurs des journaux, le Syndicat tunisien des directeurs d'entreprises de presse, le Conseil national indépendant de l'information et de la communication et le syndicats des radios libres, ont convenu de placer la journée du 1er février 2012 sous le thème «non à l'agression des journalistes, à la restriction de la liberté de la presse et à la tutelle sur l'information». Ils ont remis à M. Ben Jaafar une lettre «des représentants de la famille de l'information» dans laquelle ils attirent l'attention sur «les agressions commises, par certains groupes extrémistes, au nom de la religion», contre la liberté d'opinion et d'expression et les représentants du secteur. Ils ont appelé à parachever la législation relative au domaine de l'information et à ouvrir un débat sérieux et constructif sur cette législation. Ils ont, également, souligné l'importance d'inscrire dans la nouvelle constitution un texte spécifique sur la liberté d'opinion, d'expression, de presse, de création et d'innovation, soulignant la contribution des médias dans la réussite du processus démocratique et la réalisation des objectifs de la révolution.