LA KASBAH (TAP) - Le secrétaire d'Etat chargé du monde arabe et de l'Afrique Abdallah Triki a indiqué que la dynamisation de la diplomatie tunisienne exige des actions efficaces dans tous les sens afin de relater une image nouvelle de la Tunisie en tant que destination économique et civilisationnelle. Au cours de la rencontre périodique avec les médias, organisée vendredi matin, au palais du gouvernement à la Kasbah, M. Triki a affirmé que le repositionnement de la Tunisie sur l'échiquier mondial commande de rompre avec la diplomatie des intérêts étroits, adoptée sous le régime du président déchu, annonçant l'intention du gouvernement provisoire d'ouvrir des ambassades et des consulats, notamment dans les pays promoteurs qui représentent des destinations de polarisation de l'investissement et de la main d'oeuvre. Il a relevé que le sommet africain, tenu récemment à Addis Abeba, est de nature à ouvrir de plus larges perspectives devant la coopération tuniso-africaine, notamment dans le domaine économique, l'accent ayant été mis sur la nécessité de mettre en oeuvre une nouvelle stratégie de coopération au sein du Rassemblement des pays du Sahel et du Sahara. Il a été également convenu, lors de ce sommet, d'ouvrir une succursale de la banque relevant de cette organisation à Tunis afin qu'il contribue au financement des grands projets d'investissement, outre la redynamisation des commissions mixtes avec plusieurs pays africains. Evoquant les perspectives de la coopération intermaghrébine, M. Triki a annoncé que le président Moncef Marzouki effectuera durant les jours à venir une visite en Algérie, au Maroc et en Mauritanie, précisant que les dossiers sécuritaire et économique seront au centre de ces visites. Pour ce qui est des prisonniers politiques en particulier dans les pays arabes, le secrétaire d'Etat a déclaré que le département des affaires étrangères ne dispose pas de chiffres précis et qu'il oeuvre à établir une liste définitive dans ce sens, de même qu'il mettra sur pied une commission chargée de l'examen de mécanismes efficaces d'intervention à leur profit. En réponse à une interrogation sur les moyens permettant de sécuriser la bande frontalière et de lutter contre les réseaux de trafic, M. Triki a affirmé que le ministère s'emploie actuellement à assurer la coordination avec les différents départements concernés et avec les pays voisins en vue d'entraver les activités de ces réseaux.