Création d'un groupe de travail sur la diaspora pour assurer le suivi OUGADOUGOU (de l'envoyé de TAP, Sofien Manai) - Impliquer davantage les membres de la diaspora dans le processus de développement en Afrique, promouvoir le partenariat public-privé et réformer le système scolaire et de formation, telles sont les principales recommandations issues de la Triennale 2012 sur l'éducation et la formation en Afrique, organisée du 13 au 17 février à Ouagadougou. Les participants à cette rencontre, organisée, à l'initiative de l'Association pour le développement de l'éducation en Afrique (ADEA) ont souligné la nécessité d'accorder une attention particulière aux populations marginalisées vivant en milieu rural ainsi que dans les régions défavorisées. Présidant la clôture des travaux, le Premier ministre burkinabé, Beyon Luc Adolfe Tiao, a mis l'accent sur la nécessité de promouvoir les connaissances, compétences et qualifications en vue de relever le défi du développement de l'Afrique. «Nous devons travailler main dans la main avec nos partenaires pour relever le défi de l'éducation et de l'emploi, a t-il ajouté. M Beyon Luc Adolfe Tiao a insisté sur l'impératif de mobiliser l'ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux en vue de mettre en place des systèmes scolaires qui répondent aux exigences de la croissance économique et du développement durable en Afrique. Les participants ont souligné l'importance de la place centrale qui doit être accordée aux jeunes dans les politiques de développement et mis l'accent sur la nécessaire contribution du secteur privé dans la promotion de la formation professionnelle et de l'emploi. Plusieurs participants ont appelé à mettre en place des systèmes alternatifs d'éducation et de formation, proposant d'engager des investissements lourds dans la production des compétences. Ils ont, également, appelé à promouvoir l'apprentissage à vie et à généraliser l'utilisation des nouvelles technologies dans tous les établissements éducatifs. Plusieurs recommandations ont été avancées concernant le financement des systèmes éducatifs et de formation en Afrique. Dans ce contexte, les participants ont appelé les organisations internationales, ainsi que les principaux bailleurs de fonds à s'impliquer davantage en Afrique. Un groupe de travail sur la diaspora sera, bientôt, créé pour assurer le suivi de la triennale. La Tunisie qui, depuis 2008, abrite le secrétariat de l'ADEA fut choisie, en décembre 2010, pour le lancement officiel de ce forum africain de l'éducation. Une seconde rencontre fut organisée, à Tunis, du 18 au 20 mai 2011, portant sur la contribution du secteur privé, des ONG et des structures socioprofessionnelles, au développement du système scolaire et de formation en Afrique.