SFAX (TAP) - Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) d'entreprises de Sfax a organisé, vendredi, une rencontre-débat sous le thème "L'administration et le développement régional", en présence d'un grand nombre de jeunes dirigeants. Cette rencontre, à laquelle a pris part le ministre chargé de la réforme administrative Mohamed Abbou, a porté sur la complexité des procédures administratives et leur impact sur les investissements. L'accent a été mis, à cette occasion, sur la nécessité de renforcer l'idée du guichet unique pour simplifier les procédures de création d'entreprises et la décentralisation des services administratifs, en particulier, en ce qui concerne les procédures douanières relatives aux activités d'import-export. Mme Sameh Dammak, présidente du CJD de Sfax, a souligné l'importance, pour un jeune dirigeant, de traiter avec une administration équitable, transparente et apte à encourager l'investissement, principal vecteur de développement régional. Répondant aux questions des jeunes dirigeants, M. Abbou a fait remarquer que le processus de décentralisation en Tunisie n'a jamais connu l'élan souhaité. "Cette démarche dépendra, dans une large mesure, de la nouvelle Constitution qui consacrera ce principe tant souhaité", a-t-il indiqué. Il a, cependant, relevé que l'actuel gouvernement s'emploie, conformément à la législation en vigueur, à atténuer le phénomène de centralisation de l'administration à travers l'attribution d'un nombre de prérogatives du Premier ministère à d'autres départements. L'administration tunisienne connaît de nombreux problèmes dont la concentration des compétences dans la capitale, a-t-il dit, soulignant la nécessité d'encourager ces compétences à travailler dans les régions. S'agissant du projet de la semaine de cinq jours qui a suscité des réactions diverses et les réserves des jeunes dirigeants, M. Abbou a fait savoir que ce projet fera l'objet d'une large concertation qui prendra en compte plusieurs facteurs dont, entre autres, l'intérêt économique vis-à-vis du partenaire européen. Son application serait, a-t-il dit, d'une certaine flexibilité aux niveaux des régions selon leurs spécificités et intérêts économiques à l'égard d'autres partenaires tels que la Libye.