TUNIS (TAP) - A l'issue de la réunion de leurs deux syndicats de base, les professeurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique de la faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba ont dénoncé, dans un communiqué, jeudi, les actes de violence à répétition perpétrés contre le doyen, les enseignants, les fonctionnaires, les agents et les étudiants, par des éléments qu'ils ont qualifiés de "hors-la-loi". Ces agressions, ajoute le communiqué, sont allées jusqu'à empêcher, mercredi, les étudiants de reprendre les cours. Le communiqué met en garde contre le danger des agressions contre la direction de la faculté et le retrait du drapeau national, appelant l'opinion publique, les composantes de la société civile, les partis politiques et les citoyens à "défendre le drapeau de la patrie". Le communiqué considère la répétition des actes de violence perpétrés par ces groupes comme étant le résultat direct du silence des autorités concernées et leur mollesse dans la prise des décisions nécessaires, pour la protection de l'université tunisienne de la violence et de l'extrémisme. Le même communiqué qualifie les déclarations du ministre de l'Intérieur, faisant assumer au doyen de la faculté la responsabilité des actes de violence, de "dangereuses" parce qu'elles "représentent une incitation claire à l'opinion publique et aux éléments étrangers pour enfreindre la loi et exercer toutes sortes de violence". Le communiqué fait assumer au gouvernement la responsabilité des menaces contre la sécurité physique des professeurs et des étudiants. Il exprime, en outre, le soutien total aux décisions du conseil de discipline du 2 mars 2012. Les professeurs de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique demandent à la fédération de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique relevant de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) de prendre la position adaptée pour la protection de l'université tunisienne contre les menaces de violence. Ils appellent, aussi, le conseil sectoriel qui se réunira, samedi 10 mars 2012, à examiner cette question et à lui accorder l'intérêt qu'elle mérite. Le communiqué conclut en soulignant que cette affaire "ne concerne pas, uniquement, la faculté des lettres de la Manouba, comme certains cherchent à le faire croire, mais toute l'université tunisienne avec toutes ses composantes".