TUNIS (TAP) - M. Radhi Meddeb, Président-directeur général du bureau d'étude COMETE Engineering, a préconisé, dans son ouvrage intitulé "Ensemble, construisons la Tunisie de demain, Modernité, solidarité et performance", l'adoption d'un nouveau modèle de développement en commençant par la mise en place d'une stratégie d'urgence regroupant une cinquantaine de mesures pour les cent premiers jours. Cette stratégie prévoit, notamment, le lancement de deux incubateurs pilotes et d'une dizaine d'institutions de micro-finance dans les régions intérieures, afin de susciter la création d'entreprises, et éventuellement booster l'emploi. Parallèlement, l'expert a proposé de remplacer le programme Amal par un "Programme national des travaux d'intérêt général" devant concerner 100 mille chômeurs diplômés du supérieur, en contrepartie d'un travail effectif (encadrement scolaire, vulgarisation de l'informatique…). Un programme de formation devra être lancé à destination des diplômés, axé sur les activités à forte employabilité et un deuxième orienté vers les franges défavorisées pour les initier à l'usage des TICs. Parmi les principales mesures, l'ouvrage a mentionné "la révision du code des marchés publics pour y réserver un minimum de 30 pc de la commande publique aux TPE/PME innovantes, la suppression des conditions d'ancienneté minimum des entreprises pour l'obtention des aides à l'exportation, et la suppression de l'autorisation administrative du gouverneur sur les transactions immobilières avec des étrangers". En outre, il a suggéré d'établir un audit des conventions conclues entre l'Etat et les investisseurs en charge des grands projets immobiliers, de libérer l'investissement direct étranger d'une part, et l'investissement des entreprises tunisiennes dans les pays du Maghreb, d'autre part, ainsi que de mettre en place une ligne de crédit d'un montant initial de 100 millions de dinars par la Banque centrale de Tunisie pour permettre aux banques d'accompagner l'implantation des entreprises tunisiennes en Libye. Concernant l'aspect institutionnel, les propositions ont porté que la création du ministère du Développement humain, regroupant le travail, l'emploi, l'apprentissage et la formation professionnelle, ainsi que du ministère de l'Economie et des finances, prenant en charge les départements des finances, de l'industrie, de l'énergie, du commerce, du tourisme, de l'économie numérique et de la prospective. Aussi, il a prévu la constitution de commissions d'experts pour un audit de la situation des Finances publiques, de la BCT, de la dette extérieure, des Affaires foncières de l'Etat, de la Caisse de compensation tout en appelant à la suppression de la Commission supérieure des marchés.