BRUXELLES (TAP) - L'Union européenne prépare de nouvelles "sanctions ciblées" à l'encontre de la Syrie, de l'Iran et du Bélarus, en l'absence de progrès de la situation dans ces trois pays, a indiqué mardi un haut responsable européen. Ce nouveau train de sanctions devrait être discuté, et probablement approuvé, à l'occasion de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE jeudi et vendredi à Bruxelles, selon la même source. Concernant la Syrie, les Européens devraient ajouter une douzaine de noms à la liste de près de 150 personnes et organisations, dont les principaux membres du régime syrien, faisant l'objet d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs. L'UE a déjà pris ces derniers mois douze trains de sanctions contre Damas, qui visent la banque centrale, le commerce de métaux précieux ou les vols fret. Les ministres devraient également discuter de la coordination de la présence diplomatique à Damas, où six pays ont déjà fermé leur ambassade. "Nous avons décidé d'avancer de manière coordonnée. Mais chaque pays décide sur la base de ses propres évaluations", a précisé le responsable européen. La situation en Syrie et en Iran sera en outre abordée vendredi en présence du ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu. Concernant l'Iran, 18 personnes seront ajoutées à la liste de 61 personnalités visées par une interdiction de pénétrer sur le territoire et par un gel des avoirs. Les 27 devraient également interdire l'exportation à destination de l'Iran d'équipements ou de logiciels pouvant être utilisés pour l'interception des communications internet et téléphoniques, a-t-on indiqué de source européenne. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a adressé début mars une lettre à Téhéran proposant de reprendre, au nom du groupe des 5+1 (Chine, France, Allemagne, Russie, Royaume-Uni et Etats-Unis), les discussions sur son programme nucléaire. "A l'heure actuelle, ni la date ni le lieu ne sont connus", a précisé le responsable européen. "La fenêtre d'opportunité est en train de se fermer", a déclaré mardi Mme Ashton devant le parlement européen, tout en indiquant toujours "croire" qu'une solution "puisse être trouvée". Les 27 devraient en outre encore renforcer les sanctions à l'encontre du Bélarus en raison de la répression de l'opposition qui s'y est accentuée depuis la réélection controversée du président Alexandre Loukachenko en décembre 2010. Douze personnes et 29 entités devraient s'ajouter à la liste, qui comprend déjà 227 personnes, affectée par les sanctions européennes, selon une source.