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Débat parlementaire sur le secteur agricole
Publié dans TAP le 16 - 02 - 2010

LE BARDO, 16 fév 2010 (TAP) - La Chambre des députés a consacré, mardi, au Bardo, une séance plénière, au débat sur le secteur agricole, avec M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche.
Présidant cette séance, M. Fouad Mebazaa, président de la Chambre, a souligné la place stratégique qu'occupe l'agriculture dans l'économie tunisienne qui contribue au développement du PIB et aux efforts nationaux en matière d'exportation et d'emploi.
Il a noté les performances réalisées par le secteur grâce aux mesures présidentielles et aux incitations accordées aux agriculteurs.
Les députés se sont interrogés sur l'avancement des négociations avec l'Union européenne sur la libéralisation du secteur, soulignant l'importance d'accélérer l'octroi du label tunisien aux produits nationaux afin de renforcer leur positionnement sur les marchés extérieurs.
Ils ont évoqué les changements climatiques, leurs impacts sur l'agriculture en Tunisie et les moyens de protéger le secteur, appelant à développer l'agriculture biologique compte tenu des opportunités qu'elle offre à l'exportation ainsi qu'à valoriser les résultats de la recherche agricole.
Ils ont noté les problématiques posées dans le domaine de la pêche notamment celles relatives à la pêche anarchique, à la hausse des coûts (équipements, hydrocarbures et taxes) et à l'endettement dans le secteur.
Les députés ont appelé à l'évaluation de l'expérience du repos biologique et de son respect par les pêcheurs, surtout que les pays voisins n'observent pas ce repos, au cours de la même période.
Concernant les grandes cultures, un intervenant a réclamé la révision des prix des céréales, soulignant l'importance du contrôle des privés opérant dans le domaine de la collecte et du stockage des céréales.
S'agissant de l'élevage, les députés se sont interrogés sur les projets du ministère en ce qui concerne la substitution des fourrages importés par des variétés moins coûteuses.
Un intervenant a soulevé la question de l'encouragement des privés à exploiter les produits forestiers. Un autre s'est enquis du plan directeur de mobilisation des ressources hydriques.
M. Mansour a affirmé, dans sa réponse aux interventions des députés, que les négociations avec l'Union européenne pour la libéralisation des échanges agricoles "sont encore à leurs débuts ", précisant que deux rounds de négociations ont été menés jusqu'à présent.
Il a indiqué que l'intérêt de la Tunisie est placé au-dessus de tout, affirmant "nous ne sommes pas pressés" dans ces négociations et œuvrons à trouver des solutions en collaboration avec l'UE, à même de protéger les agriculteurs et l'agriculture en Tunisie.
Il a indiqué que son département mène dans le cadre de la mise en œuvre de la 15ème décision du 20e point du programme présidentiel pour 2009/2014, des discussions avec la Banque mondiale concernant l'attribution d'un label unique aux produits de l'agriculture tunisienne.
A cet égard, certains produits tunisiens, a-t-il dit, ont déjà obtenu les appellations d'origine, citant les grenades de Gabès, les pommes de Sbiba et l'huile d'olive de Monastir.
Concernant l'agriculture biologique, le ministre a souligné l'importance accordée par le chef de l'Etat à ce secteur, soulignant le rôle joué dans ce domaine, par les privés et l'office des terres domaniales, en ce qui concerne la production, la diversification et l'exportation des produits de l'agriculture biologique.
Il a, à cet égard, annoncé que la ferme « Attizaz » relevant de l'office à Sidi Bouzid sera bientôt à 100 pc biologique, tout en évoquant les projets de partenariat menés entre l'office et des partenaires étrangers à Enfidha (Sousse) et à El Alam (Kairouan).
S'agissant des changements climatiques, M. Mansour a noté que le ministère œuvre à faire face à ces changements à travers le développement de la recherche scientifique afin de créer des espèces adaptées aux nouvelles conditions climatiques, précisant à titre d'exemple que 29 variétés de céréales ont été créées au sein des instituts de recherche et sont en cours d'exploitation.
Il a, en outre, avancé que 11 projets de recherche mixtes ont été réalisées en collaboration avec la profession outre l'expérience menée depuis trois ans dans le secteur des grandes cultures où des équipes ont suivi sur le terrain la mise en œuvre des liasses techniques. En 2009, ces équipes ont mené une centaine de visites.
Le ministre a, encore, évoqué la relation dialectique existant entre le morcellement de la propriété et l'endettement agricole, notant qu'une étude sur le crédit agricole et l'assurance dans ce secteur a été lancée par le ministère en collaboration avec la Banque mondiale.
Seuls 7 pc des exploitations agricoles, a-t-il dit, bénéficient des crédits et 6 pc bénéficient des services de l'assurance et ce sur les 516 mille exploitations que compte le secteur.
Il a ajouté que le secteur souffre également de l'âge avancé des agriculteurs qui ont en moyenne 55 ans, précisant que 3 pc de ces agriculteurs ont un niveau d'enseignement supérieur, 10 pc un niveau secondaire et 83 pc, celui du primaire, ce qui pose, a-t-il dit, certaines problématiques d'autant que le pays prépare la mise à niveau du secteur en prévision de son ouverture.
Il a indiqué que les efforts sont axés actuellement sur l'incitation des jeunes et notamment des diplômés de l'enseignement supérieur à s'adonner à cette activité afin d'améliorer le niveau des exploitants agricoles et rajeunir le secteur.
Le ministre a mis, par la suite, l'accent, sur le secteur des grandes cultures, en indiquant que le département de l'agriculture a créé en collaboration avec l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche, une commission pour réviser le barème d'agréage des céréales, notamment en ce qui concerne le mitadinage.
Il a indiqué que son département prévoit l'augmentation de la contribution du secteur privé à l'activité de collecte à 60 pc cette année, mettant en relief le souci du ministère de se pencher sur toutes infractions enregistrées.
Quant au secteur de l'élevage, le ministre a mis l'accent sur l'importance de ce secteur qui assure environ 40 pc de la valeur ajoutée du secteur agricole, relevant qu'environ 83 pc des éleveurs possèdent moins de 5 têtes de bétail.
Ce problème, a-t-il expliqué, a nécessité l'élaboration d'une stratégie pour solutionner les problèmes de ce secteur.
Il a, par ailleurs, nié l'existence d'une crise de fourrages au Centre et au Sud du pays, précisant que la saison écoulée était satisfaisante et que les réserves sont disponibles chez les structures publiques et privées. Il a indiqué que le ministère lutte contre toutes les spéculations et notamment en ce qui concerne le "son".
Le ministère oeuvre, a t-il souligné, à faire participer le secteur privé dans l'exploitation du secteur forestier pour valoriser les ressources forestières.
Le ministre a indiqué que l'application du repos biologique dans le secteur de la pêche a été décidée en accord avec les professionnels. Pas moins de 1790 marins pêcheurs et 171 embarcations ont bénéficié de ce système. Les primes octroyées ont atteint 2,6 millions de dinars.
Il a indiqué que l'Institut national des sciences et technologies de la mer s'occupe actuellement de l'évaluation de cette expérience et de son impact sur le renouvellement des réserves halieutiques au cours de la période du repos biologique. Les résultats de cette étude seront présentés dans deux mois.
Il a affirmé que son département œuvre en collaboration avec les ministères de la défense nationale et de l'intérieur et du développement local à lutter contre la pêche anarchique, ainsi qu'à mettre en place des récifs artificiels et à sensibiliser les pêcheurs à l'importance du repos biologique.
La Tunisie, a souligné le ministre, est considérée comme un exemple à suivre dans le domaine de la mobilisation des ressources hydrauliques, selon le rapport de la banque mondial.
Le pays, a-t-il ajouté, oeuvre à concrétiser l'objectif présidentiel qui vise à mobiliser 95 pc des ressources en eau en 2014 contre 89 pc en 2009.
Il a souligné que la maîtrise de l'utilisation des eaux, notamment dans les périmètres irrigués reste le grand défi pour développer le secteur agricole et assurer la sécurité hydrique et alimentaire.
Il a ajouté qu'une étude globale sur les prix des eaux d'irrigation traditionnelles et non traditionnelles (eaux saumâtres et eaux traitées) est en cours d'élaboration.
Il a indiqué que les eaux traitées utilisées dans certaines activités agricoles /fleurs, arbres fruitiers, fourrages à l'exclusion des légumes/ doivent être conformes aux normes sanitaires.


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