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L'endettement, le coût de la production et le morcellement des exploitations au centre des interventions Vie parlementaire: Chambre des Députés - Séance plénière
Au cours d'une séance-débat consacrée à l'agriculture organisée, hier, à la Chambre des Députés, les intervenants se sont félicités des mesures et décisions présidentielles prises en faveur du secteur. Ils ont évoqué les problématiques du secteur, notamment la gestion des ressources hydriques, l'endettement, le crédit agricole, la pêche anarchique et autres. Présidant cette séance, M. Foued Mebazaâ, président de la Chambre, a souligné la place stratégique qu'occupe l'agriculture dans l'économie nationale. Un député s'est intéressé à la question de l'exploitation des ressources hydriques. Il s'est interrogé sur la stratégie du ministère pour répondre aux besoins nationaux en eau d'ici 2050, précisément les efforts de mobilisation des ressources en eau et de connexion des barrages. Dans ce même registre, un député a évoqué les problèmes de salinité des eaux d'irrigation dans certaines régions. Il a demandé des explications sur les stratégies du ministère en matière de dessalement des eaux dans les gouvernorats du Sud. Un autre député a évoqué le problème de l'endettement du secteur de la pêche. Il a indiqué que 60 embarcations sont en quarantaine par les banques. L'intervenant a ajouté que le secteur passe par une période délicate suite à l'augmentation du coût de la production. Dans le même registre, un autre député s'est interrogé sur les mesures prises par le ministère pour résoudre le problème de la pêche anarchique. Il a évoqué, également, la question de la couverture sociale. Le même intervenant a appelé le ministère à élaborer un régime unique de sécurité sociale des pêcheurs. Un député s'est interrogé sur l'expérience du repos biologique. Il a demandé des éclaircissements sur la première évaluation de cette expérience, surtout en l'absence de contrôle sur la filière de la pêche côtière. Cette dernière, selon le même député, souffre d'anarchie et de mauvaise organisation. Le secteur des grandes cultures a été au centre de l'intervention d'un autre député qui a salué les efforts déployés par l'Etat. L'intervenant a souligné que la filière a enregistré de bons résultats suite aux mesures et aux décisions présidentielles. Il s'est interrogé sur la révision des indicateurs et barèmes des céréales telle que le calibre et la qualité. Un autre député a appelé à la privatisation des opérations de collecte des céréales. Il a parlé, également, des dangers du stockage en plein air. Dans ce même registre, un parlementaire a évoqué la nécessité d'élaborer des contrats de culture entre les agriculteurs et les privés chargés de la collecte de la récolte. Une autre problématique a été évoquée au cours de cette séance, il s'agit de la question de l'emploi des jeunes diplômés du supérieur. Le député a insisté sur la nécessité de renforcer les mesures d'encouragement en faveur de cette catégorie, surtout que le secteur souffre d'un problème de vieillissement. La majorité des agriculteurs sont des personnes âgées. Le même député a demandé des éclaircissements sur la stratégie de mise à niveau et de modernisation du secteur. Recherche agricole Les problèmes de morcellement des terres agricoles et la mauvaise exploitation des périmètres irrigués ont été évoqués par plusieurs députés. En ce qui concerne les terres irriguées, un député s'est interrogé sur les efforts déployés par le ministère de tutelle en matière d'intensification de la production. Un autre député est intervenu sur la participation du secteur privé dans la dynamisation du secteur. Il s'est interrogé sur les possibilités offertes pour aux privés pour exploiter les ressources forestières. La situation actuelle des groupements de développement a attiré l'attention de plusieurs intervenants. Ils ont demandé au ministre des explications sur les problèmes financiers que rencontrent ces organismes. Un député a appelé le ministère à créer une ligne de financement Un autre député a appelé le ministère à trouver des solutions fiable pour dynamiser leur rôle. Actuellement, ces groupements n'interviennent que dans la distribution des eaux potable et d'irrigation. Une autre question a été évoquée au cours de ce débat. Il s'agit de la recherche agricole. Un parlementaire a salué les efforts déployés par l'Etat en matière de recherche scientifique. Toutefois, il a indiqué la nécessité de multiplier les investissement accordés à cette filière et de renforcer la complémentarité entre les chercheurs et les agriculteurs. Le député a souligné la nécessité de valoriser les résultats des recherches scientifiques. Un autre député s'est interrogé sur les mesures prises par le ministère pour l'application de ces résultats. La situation délicate du Centre national des études agricoles a été évoquée par un député qui a indiqué que cette institution souffre de la concurrence des bureaux d'études privés. Le député s'est interrogé sur la possibilité de donner au centre la tâche d'évaluation du secteur et de traitement des dossiers ayant trait aux conventions internationales. En ce qui concerne la filière des volailles, un député a évoqué les mesures prises pour contrôler l'abattage anarchique. Il a demandé des éclaircissements sur le système de quota dans ladite filière et a appelé à la libéralisation du secteur. Huile d'olive Le problème de la commercialisation des huiles tunisiennes a été mentionné par un intervenant. Il a demande des éclaircissements sur l'intervention de cinq multinationales dans l'exportation en vrac de ce produit. Une autre question a été évoquée au cours de cette séance-débat. Il s'agit de la participation des terres domaniale dans le développement de l'agriculture biologique. Pour ce qui est des produits agricoles exportés, un député a évoqué la nécessité d'avoir une norme tunisienne qui permette d'identifier nos produits commercialisés sur le marché international. L'augmentation des prix produits fourragers a été au centre de plusieurs interventions. Cette situation a poussé les éleveurs à réduire leurs troupeaux, ce qui peut avoir des conséquences graves sur le cheptel. Les députés se sont interrogés, donc, sur les mesures prises par le ministère pour résoudre ce problème. Dans ce même contexte, un député a évoqué le phénomène de la spéculation pratiquée dans la commercialisation des produits fourragers. Le problème de l'extension des habitations au détriment des terres agricoles a été évoqué par un intervenant qui a demandé des éclaircissements sur la stratégie du ministère pour limiter ce phénomène. Dans ce même registre, un parlementaire s'est interrogé sur la stratégie du ministère pour protéger et développer le rendement des anciennes oasis de Kébili, Gafsa et de Tozeur. Le morcellement des oasis de Gabès a été évoqué par un autre député. Il a indiqué, également, le problème du coupage anarchique des palmiers. Un parlementaire a parlé du projet du grand barrage de Gafsa. Il a indiqué que le démarrage de sa construction a enregistré un retard de 10 ans.