TUNIS (TAP) - La deuxième édition du forum tuniso-français de la société civile a démarré, vendredi à la cité des sciences à Tunis, en présence de plus d'une centaine d'associations tunisiennes et françaises actives dans divers domaines. Ouverte aux associations, aux institutions publiques, aux fondations, aux entreprises ainsi qu'aux bailleurs de fonds de Tunisie comme de France, cette deuxième édition vise à poursuivre les échanges entamés l'an dernier dans quatre domaines prioritaires : citoyenneté, environnement, droits et santé des femmes, microcrédits... Des conférences et des ateliers seront organisés sur ces quatre thèmes ainsi que sur des thématiques transversales : l'économie sociale et solidaire, le rôle du milieu associatif dans le gestion des conflits et dans l'élaboration d'une constitution, la nécessité de se fédérer et de constituer des réseaux, la place du volontariat... "La Tunisie a surpris le monde entier et la réaction de son peuple a suscité l'intérêt et l'admiration de tous", a souligné, à cette occasion, Jacques Godfrain, président de France Volontaires qui appelle à l'instauration d'un volontariat national. De son côté, la présidente de l'association pour le droit à l'initiative économique (ADIE international), Maria Nowak a mis l'accent sur l'importance d'une société civile "indépendante, non partisane et initiatrice d'un projet sociétal". Elle estime que par son déploiement sur le terrain, la société civile est, aujourd'hui, à même de créer un nouvel intérêt pour la chose publique et de contribuer à bâtir une économie "avec un visage plus humain". "La Tunisie, pays déclencheur du printemps arabe, a montré la voie, et c'est à la société civile de suivre le chemin vers l'édification d'un avenir prospère, mais surtout solidaire", a-t-elle ajouté. Un village d'associations regroupant plus d'une centaine d'associations tunisiennes et françaises a été, à cette occasion, implanté à la cité des sciences. Des rencontres post-forum seront organisées en partenariat avec les composantes de la société civile des deux pays.