TUNIS, 18 fév 2010 (TAP) - La semaine du film algérien se poursuit à Tunis avec la projection, mercredi soir, à la maison de la culture Ibn Rachiq du film '' Rachida '', en présence de sa réalisatrice, Yamina Bachir-Chouikh, et de l'ambassadeur d'Algérie en Tunisie. Tourné en dialecte algérien, et sous-titré en français, le film évoque les années de plomb algériennes (décennie 90, dite noire). Rachida, jeune institutrice algéroise, est en proie aux menaces d'un groupe d'intégristes qui lui demande de poser une bombe dans son école. Devant son refus, ils tentent de la tuer, la laissant pour morte. Une fois rétablie, elle décide de chercher refuge avec sa mère dans un village loin d'Alger. Mais son calvaire va se poursuivre. Les spectateurs présents à cette projection ont pu découvrir une oeuvre remarquable avec des techniques de tournage adaptées à l'histoire, la réalisatrice recourant à une caméra fixe pour accentuer la teneur dramatique des événements. Ils ont pu apprécier également la prestation réussie dans le rôle de Rachida, d'Ibtissem Jawadi, dont c'est pourtant la première apparition au cinéma. Ce premier long-métrage de Yamina Bachir-Chouikh, produit en 2002, a été récompensé de plusieurs prix, et a fait partie de la sélection officielle du 55e Festival de Cannes. Dans une déclaration à la TAP, la réalisatrice a indiqué que son film se veut un vibrant appel aux valeurs de paix et de tolérance et un refus du dogmatisme et du repli sur soi. Avant de passer pour la première fois derrière la caméra en 1973, Yamina Bachir-Chouikh, a eu une longue expérience dans le montage. Elle compte à son actif plusieurs films documentaires.