Tweet Share BEYROUTH (TAP) - Le dialogue national entre les différentes forces politiques libanaises a repris lundi après un an et demi d'interruption et en pleine tourmente chez le voisin syrien secoué par une révolte populaire réprimée dans le sang. Cette session a lieu au palais présidentiel à l'est de Beyrouth, sous l'égide du chef de l'Etat Michel Sleimane, et devrait être axée sur les questions de l'armement du puissant mouvement chiite du Hezbollah et de la détention anarchique des armes dans le pays. Les précédentes sessions de ce dialogue intitulé «Stratégie nationale de défense» n'avaient enregistré aucun progrès, tant les antagonismes sont profonds entre les différentes forces politiques. Le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, dont le mouvement domine le gouvernement avec ses alliés, y a délégué des représentants de même que le chef de l'opposition, Saad Hariri, hors du Liban. Le principal parti chrétien de l'opposition, les Forces Libanaises, boycottent le dialogue car «il ne sert à rien». Le Hezbollah est le seul parti politique à ne pas avoir déposé les armes après la fin de la guerre civile (1975-1990) et qui prône la lutte contre Israël. L'opposition réclame que son armement soit remis à l'armée et accuse le parti chiite de l'utiliser comme outil de pression sur la vie politique. Avant la reprise du dialogue, M. Nasrallah avait appelé à faire la distinction entre les armes du Hezbollah et les autres armes détenues à travers le pays. Les «armes de la résistance sont dissuasives, pour faire face à l'ennemi israélien», mais les autres armes se trouvant chez «tout le monde» touchent à la «paix civile, la sécurité et la stabilité» du pays, avait-il dit. Il avait d'autre part appelé à ne pas «se laisser entraîner dans des violences quelconques», et invité les médias et les dirigeants politiques à cesser leurs incitations au conflit confessionnel. Tweet Share Précédent Suivant