Tweet Share TUNIS (TAP) - Les questions des promotions, des fonctions, de la formation, de l'allégement des mesures de contrôle des services de la fonction publique et de la stratégie de modernisation de la fonction publique, ont été au centre d'ateliers de travail organisés dans le cadre du congrès national sur "la modernisation de la fonction publique" dont les travaux ont démarré, mardi, à Tunis. Les travaux de ce congrès, qui se tient pendant deux jours à l'initiative des services du ministre chargé de la Réforme administrative, seront couronnés par des recommandations et des propositions pratiques qui seront prises en considération lors de l'élaboration de la loi relative à la réforme de la fonction publique. Le ministre chargé de la Réforme administrative, Mohamed Abbou, a réaffirmé, à cette occasion, l'engagement du gouvernement à amender la loi relative à la fonction publique de 1983 ou les textes réglementaires qui pourraient être révisés, durant le mandat de ce gouvernement. M. Abbou a également déclaré que le département oeuvre à prendre les décisions nécessaires "pour réformer ce qu'il est possible de réformer en cette période, sans pour autant attendre l'élaboration de la nouvelle constitution", s'agissant notamment de certains textes réglementaires portant organisation de la fonction publique qui recèlent des "lacunes", selon son expression. Il a, par ailleurs, évoqué la possibilité pour son ministère de régler certaines situations en suspens sur la base des textes en vigueur et d'identifier des solutions provisoires, passant en revue plusieurs problématiques relatives aux promotions, aux fonctions et à l'allégement des mesures de contrôle dans les services de la fonction publique. Pour sa part, le secrétaire général de l'Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Houcine Abassi, a considéré que la réforme administrative et la modernisation de la fonction publique "est un dossier ardu, en raison des exactions d'un Etat corrompu et d'une approche tronquée dans la vision du service public", estimant que "cette situation ne saurait être réglée qu'à la faveur d'une approche participative qui fonde de nouvelles relations professionnelles". M. Abassi a ajouté que la modernisation de la fonction publique nécessite une révision du statut des agents de la fonction publique et l'accélération de la mise en place des statuts des différents corps "dans le cadre d'un dialogue constructif et sérieux entre les différents représentants et agents des autorités de tutelle". Il a fait remarquer que "l'amélioration du rendement des agents de la fonction publique constitue l'un des fondements de la modernisation de la fonction publique, qui ne peut se faire, selon lui, que par le développement des ressources humaines et l'amélioration de la situation sociale de l'agent public". Le secrétaire général de la Centrale syndicale a insisté, dans le même contexte, sur la nécessité d'assurer la protection du responsable syndical et "de mettre fin à toutes formes de pression sur le travail syndical", exhortant le gouvernement de retirer la circulaire numéro 7 relative aux cellules d'écoute qui s'inscrivent "en contradiction avec le droit syndical". Il est à rappeler que ce congrès clôturera, mercredi, ses travaux par l'élaboration d'un rapport final qui comprendra les principales recommandations qui découleront du débat au sein des sept ateliers de travail, mises sur pied à cet effet. Tweet Share Précédent Suivant