Tweet Share PARIS (TAP) - La France estime que la question de l'exil de Bachar al-Assad est posée, mais juge que le président syrien ne pourra pas être accueilli dans un grand pays, comme la Russie, la France ou les Etats-Unis, a déclaré vendredi le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. "La question est posée: est-ce que tel ou tel Etat souhaitera l'accueillir ? Evidemment, il ne s'agit pas ni de la Russie, ni de la France, ni des Etats-Unis, et probablement (pas) de la Chine. C'est une affaire à traiter", a affirmé le ministre sur la radio Europe 1, avant de recevoir à Paris une centaine de pays occidentaux et arabes pour une conférence des Amis du peuple syrien. La veille, son homologue russe Sergueï Lavrov, qui boycottera la réunion de Paris, avait confirmé que Moscou avait été sollicité pour offrir l'asile politique au président syrien, mais immédiatement rejeté cette proposition qu'il a qualifiée de "plaisanterie". Les occidentaux estiment que la situation en Syrie ne pourra être réglée que par un départ du pouvoir de Bachar al-Assad, tandis que les Russes et les Chinois considèrent que c'est au peuple syrien d'en décider. "Bachar al-Assad doit partir", a répété vendredi le ministre français. Laurent Fabius a estimé que la réunion de vendredi à Paris signifiait que "la pression internationale est de plus en plus forte" avec "plus de 100 pays au soutien de la résistance" syrienne. Il s'agit d'"élargir le champ d'application des sanctions à l'encontre du régime syrien, de soutenir l'opposition en lui fournissant notamment des moyens de communication, d'appuyer les réseaux humanitaires, de demander que le texte adopté la semaine dernière soit transmis au Conseil de sécurité de l'ONU pour le rendre obligatoire dans le cadre du chapitre VII de la charte des Nations unies", a-t-il également déclaré dans un entretien au journal Le Parisien/Aujourd'hui en France. Tweet Share Précédent Suivant