Tweet Share TUNIS (TAP) - Plusieurs composantes de la société civile ont insisté sur l'impératif de faire en sorte que le prochain régime politique dans le pays ne produise pas une nouvelle dictature et ne soit pas un obstacle devant l'instauration de la démocratie authentique à laquelle aspire le peuple tunisien. Les représentants des associations et organisations de la société civile participant aux travaux d'une table ronde, organisée par "Democracy Reporting International" (DRI), mercredi, à Tunis, sur le thème "Rédaction constitutionnelle : quel régime politique pour la Tunisie ?", ont exprimé leur crainte quant au choix d'un régime politique qui soit dépourvu d'équilibre entre les pouvoirs et qui ne garantisse pas le pluralisme politique et l'alternance au pouvoir. Dans le même ordre d'idées, des experts en Droit ont souligné que la démocratie n'est pas autant tributaire de la nature d'un régime politique précis, que des principes et mécanismes institués dans la nouvelle constitution, et qui consacrent le pluralisme et la séparation des pouvoirs dans les faits. Ils ont plaidé en faveur de l'élection du président de la République au suffrage direct et à ne pas accorder cette prérogative à la seule autorité législative. Le président et le vice-président de la commission du pouvoir législatif, du pouvoir exécutif et de la relation entre ses deux pouvoirs, respectivement Omar Chetoui et Zied Laadhari ont donné des interventions sur la nature du régime politique à adopter qui oscille entre un régime semi-présidentiel (CPR) et régime parlementaire (Ennahdha). Pour sa part, l'expert international de DRI en droit constitutionnel comparé, Xavier Philippe, a mis en garde contre un Exécutif bicéphale qui est de nature à "entraver les services publics et à ne pas permettre au pays d'aller de l'avant." Tweet Share Précédent Suivant