PARIS, 15 mars 2010 (TAP) - La droite, soutien du président français Nicolas Sarkozy, a perdu le premier tour des élections régionales, avec un retard de 3,3 points sur le Parti socialiste, selon des chiffres définitifs, largement interprétés comme "vote sanction" par la presse. "Avertissement", "claque", "désaveu" "débandade", la presse française soulignait lundi matin quasiment à l'unisson la très nette défaite de la majorité. Le rapport de force est clairement favorable à la gauche: selon les chiffres officiels du ministère de l'Intérieur, le bloc gauche (53,46PC) distance en effet de 14 points le bloc droite (38,93PC). Dans les 22 régions métropolitaines (hors outre-mer), le PS seul devance le parti présidentiel UMP et ses alliés de 3,3 points (29,48PC contre 26,18PC) et il arrive en tête dans 13 régions. Le grand chelem visé par la chef du PS Martine Aubry, c'est-à-dire la victoire dans toutes les régions, reste cependant incertain, la situation étant serrée en Alsace (est) et Corse (sud), les deux seules régions actuellement détenues par la droite. Pour y parvenir, le PS doit réussir des négociations avec ses partenaires de gauche, notamment Europe Ecologie (EE), qui s'est imposé comme la troisième force politique du pays avec 12,47PC. Ces élections régionales se disputent dans un scrutin à la proportionnelle à deux tours, permettant des alliances entre ces deux tours et offrant un prime en nombre de sièges à la liste arrivée en tête. Seule les listes ayant obtenu 10PC peuvent se maintenir au second tour.