Tweet Share LE CAIRE (TAP) - Le ministre égyptien de la justice Ahmed Mekki a appelé lundi à un compromis qui réduirait la portée du renforcement des pouvoirs présidentiels au chef d'Etat égyptien Mohamed Morsi pour régler la crise qui secoue le pays. Un compromis, qui réduirait la portée du renforcement des pouvoirs présidentiels, pourrait être discuté lors d'une rencontre aujourd'hui entre le président Morsi et le Conseil suprême de la justice, a indiqué le ministre de la justice cité par l'agence de presse Mena. M. Mekki a suggéré l'introduction d'un "mémorandum" ou un "amendement" précisant que "les décisions irrévocables du président concernent uniquement les questions relevant des pouvoirs souverains du président, et non pas les décisions administratives". Dans son décret, M. Morsi avait notamment décidé qu'aucune instance judiciaire ne pouvait dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution L'opposant égyptien Mohamed ElBaradei a pour sa part réclamé un "retrait pur et simple" de la déclaration constitutionnelle par laquelle M. Morsi a placé le 22 novembre ses décisions à l'abri de tout recours en justice. "Je ne serais pas étonné si l'armée descend à nouveau dans les rues pour empêcher le chaos et protéger la patrie", a observé M. AlBaradei. Des opposants essentiellement laïques ou libéraux occupent depuis vendredi soir la place Tahrir, épicentre de la révolte qui avait conduit à la chute de l'ancien régime de Hosni Moubarak début 2011. Tweet Share Suivant