Tweet Share BRUXELLES (TAP) - L'utilisation d'armes chimiques par la Syrie entraînerait une "réaction immédiate" de la communauté internationale, a déclaré mardi le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen. Un responsable américain a affirmé lundi que Damas était en train de mélanger les composants nécessaires à la militarisation du gaz sarin, un puissant neurotoxique qui provoque une paralysie complète puis la mort. "Une utilisation éventuelle d'armes chimiques serait totalement inacceptable pour la communauté internationale. Je m'attends à une réaction immédiate de la communauté internationale" si c'était le cas, a déclaré M. Rasmussen avant une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan à Bruxelles. Cet avertissement intervient quelques heures après que le président américain Barack Obama a directement menacé son homologue syrien, Bachar al-Assad. "Le recours à des armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez l'erreur tragique d'utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en répondrez", a déclaré M. Obama. M. Rasmussen a par ailleurs indiqué qu'il s'attendait à ce que les ministres donnent une réponse positive à la demande de la Turquie de déployer des missiles Patriot à proximité de la frontière avec la Turquie. "Je prévois que le Conseil des ministres prenne la décision cet après-midi de renforcer les capacités de défense aérienne de la Turquie (...) pour assurer la protection de la population et du territoire turc", a-t-il indiqué devant la presse. "La situation à la frontière sud-est de l'Otan est une source de grande inquiétude. La Turquie a demandé le soutien de l'Alliance. Et nous sommes totalement solidaires avec la Turquie", a-t-il dit. Le déploiement de Patriot par les trois pays de l'Otan possédant ce système—les Etats-Unis, l'Allemagne et les Pays-Bas—pourrait être effectif d'ici quelques semaines, a précisé M. Rasmussen. Son objectif "sera totalement défensif" et ne "sera en aucune façon une manière de promouvoir une zone d'exclusion aérienne ou une quelconque opération offensive", a-t-il réitéré. Tweet Share Suivant