TUNIS, 24 mars 2010 (TAP) - Les moyens d'assurer à la filière de l'olive de table la rentabilité requise, de l'organiser au mieux et d'améliorer sa compétitivité, tels sont les objectifs du guide des bonnes pratiques dans cette industrie présenté, mercredi, au cours d'une journée d'information organisée sur cette activité. Pour M. Abdelatif Bechir, Directeur général du Groupement des Industries de Conserves Alimentaires (GICA), la journée vise à faire connaître le guide et surtout à évaluer la situation de ce secteur après l'étude stratégique réalisée l'année dernière. M. Zakaria Hamed, Directeur général des industries agroalimentaires, a indiqué que le guide de bonnes pratiques a été élaboré à l'échelle internationale dans le cadre d'une stratégie visant à développer le secteur de l'agroalimentaire en général et cette filière en particulier. L'adhésion des opérateurs de cette filière aux best practices est susceptible, a-t-il dit, de leur faciliter le respect du cahier de charge relatif aux unités de transformation agroalimentaire paru en mai 2009. M. Hamed a rappelé que la loi prévoit un délai d'un an avant l'entrée en vigueur de ce cahier de charges précisant qu'à partir de mai prochain des équipes de contrôle visiteront les unités concernées par l'application de ce cahier y compris celles faisant partie du secteur informel. Il s'agit, a-t-il déclaré, d'œuvrer à développer le secteur de manière à exploiter les opportunités offertes par le secteur à l'échelle nationale et internationale où les réserves d'olives de table sont en baisse tandis que la demande est en hausse. Selon les données présentées au cours de la journée, la production mondiale d'olives de table est estimée à environ 2 millions de tonnes dont 80 pc est assurée par les pays méditerranéens. Quant à la production tunisienne, elle est estimée en moyenne à 16500 tonnes par an alors que les exportations se limitent à environ 500 tonnes. Pour M. Hamadi Riahi, représentant de GICA, l'hétérogénéité de la structure de production, la fluctuation de la récolte et l'absence d'organisation au niveau de la collecte et de la commercialisation de ce produit constituent les principaux points faibles de cette filière. L'étude stratégique réalisée sur le secteur a notamment recommandé d'œuvrer à assurer une production régulière d'olives de table en quantité et en qualité, de garantir une offre industrielle permettant de répondre à la demande à l'exportation, d'intégrer les opérateurs informels dans le circuit organisé et de développer le marketing.