Encore une fois, le pôle de compétitivité de Bizerte est à l'avant-garde des innovations et de la sensibilisation de tout ce qui touche de près ou de loin au secteur industriel et confirme son impact dans le concert de l'économie tunisienne. En effet, avant-hier, 3 décembre, la salle d'honneur de l'hôtel Ressort a été animée par un atelier de travail ayant pour thème « La valorisation des sou- produits de la tomate d'industrie » sous le patronage du Ministère de l'Industrie, de l'Energie et des petites et moyennes entreprises et co-organisé par le GICAB et du pôle de compétitivité de Bizerte. M. Kamel Belkaїa, PDG du pôle de compétitivité de Bizerte a ouvert la séance en présence de MM. Abdellatif B'chir Directeur Général du groupement des Industries des conserves alimentaires (GICA) et Nourreddine Agrebi Directeur des Etudes à la Direction générale des Industries alimentaires au Ministère de l'Industrie, de l'Energie et de PME et d'un grand nombre de techniciens et de responsables du créneau industriel en Tunisie. M. Kamel Belkaїa est l'auteur de la première intervention ayant pour thème « Présentation du pôle de compétitivité de Bizerte » Dans le cadre du développement de la compétitivité de l'industrie tunisienne l'Agence de promotion de l'industrie (API) en partenariat avec le programme de modernisation industrielle (PMI), programme de l'Union Européenne, a engagé une mission pour l'Etude de mise en place de clusters dans les secteurs de l'agroalimentaire et du textile pour habillement. Ces clusters pilotés par les entreprises concernées sont destinés à porter des projets de coopération sur des thèmes choisis par elles afin de conquérir de nouveaux marchés, tant par le regroupement de moyens commerciaux et techniques que par l'innovation. L'expérience internationale a montré que les entreprises n'innovent généralement pas de manière isolée, mais lorsqu'elles sont en réseau, d'où la nécessité d'aider les entreprises tunisiennes à s'inscrire dans cette dynamique. Le pôle de Bizerte repose sur trois axes : recherche, développement, formation et production. Le groupement des Industries de conserves alimentaires (GICA), créé en juillet 1965, est un établissement d'utilité économique publique doté de la personnalité civile. Placé sous la tutelle du Ministère chargé de l'Industrie, il fédère les professionnels des filières de transformation de fruits, légumes et poissons. Le conseil d'administration du GICA est composé de membres représentant l'administration et les organisations patronales nationales des producteurs, industriels et exportateurs concernés par les filières susmentionnées. Le GICA assure notamment les missions suivantes : -Contribuer à lier entre elles les différentes phases par lesquelles transitent les produits dans le cadre des filières et encourager à l'adoption de contrats de production. - Faciliter la concertation entre l'administration et les professionnels afin d'arrêter les objectifs des différentes filières. -Contribuer à l'équilibre du marché et participer à la promotion de l'exportation en collaboration et coordination avec les organismes professionnels et administratifs concernés. -Assister les industriels et les producteurs à intégrer les nouvelles technologies. -Procéder aux études de filières et mettre en place des banques de données. Les adhérents, conformément à la loi N° : 93-84 du 26 juillet 1993 qui bénéficient des services du GICA sont des personnes physiques et morales ayant la qualité de producteurs agricoles, de transformateurs ou d'exportateurs de produits agricoles ou agroalimentaires. Aperçu général sur le rayon des industries de conserves alimentaires : Actuellement, l'industrie des conserves alimentaires compte une centaine d'unités de première transformation, soit 10% des unités relevant du secteur de l'agroalimentaire, toutes implantées à proximité des zones de production. Les unités du secteur traitent près de 950 mille tonnes de produits végétaux frais et de poisson bleu pour une valeur de plus de 150 millions de Dinars. Plus de 205 mille tonnes de produits finis en conserves et semi-conserves ont été fabriquées en 2008 pour une valeur de 470 millions de dinars, soit environ 7% de la valeur de la production de l'ensemble des industries agroalimentaires.
La tomate d'industrie :
L'activité de transformation de la tomate en Tunisie remonte au tout début du 20ème siècle. Cette filière, qui a connu une évolution importante compte actuellement 28 unités pour une capacité journalière de transformation de 34000 tonnes de tomates fraiches. La culture de la tomate d'industrie compte plus de 10.000 producteurs qui cultivent entre 17.000 et 27.000 tonnes. L'activité de transformation intéresse annuellement entre 650 et 800 mille tonnes de tomates fraiches.
La tomate séchée au soleil : La Tunisie se positionne de plus en plus comme le fournisseur de choix pour la tomate séchée au soleil. Les exportations ont progressé de 44% en 2008 et généré 13 millions de dinars de recettes. Véritable gourmandise au goût méditerranéen, gorgée de soleil, la tomate séchée constitue une denrée originale qui se marie à toutes les recettes, d'autant plus qu'elle est assaisonnée d'huile d'olive, d'ail et autres herbes aromatiques…
Intervention de Mme Senda Gharbi, du centre de Biotechnique de Sfax (CBS) :« Les travaux de recherche du centre de Biotechnologie de Sfax sur les déchets de tomate » la conférencière a mis en exergue : -Les liens entre la transformation de la tomate et les volumes consommés. -La durabilité de la production et la réutilisation des sous- produits. -L'information actuelle sur la production de la tomate et son évolution (1987-2009). Quels sont les antioxydants dans la tomate ? Le lycopène est un antioxydant qui donne la couleur rouge aux tomates. Il est soluble dans l'huile et insoluble dans l'eau et facilement absorbé par l'organisme. C'est un facteur des changements sociaux et démographiques et de nouvelles tendances de consommation. Il catalyse les bienfaits de la tomate sur la santé. -La dernière intervention fut celle de M. Luca Sandei, de la station expérimentale pour l'Industrie des conserves alimentaires PARME (SSICA) Italie, ayant trait aux techniques de valorisation des sous-produits de la tomate d'industrie. L'auditeur a mis l'accent sur l'art de recherche des différentes méthodes d'extraction de composants bioactifs, les techniques d'extraction (qui malheureusement ne respectent pas toujours l'environnement, le bon rendement de l'extraction, la bonne perception alimentaire, les produits de grandes qualités, l'extraction du lycopène des sous-produits de la tomate transformée le marché mondial des caroténoïdes relatifs à l'alimentation du bétail, les produits de nettoyage, les relations producteurs-industriels, le concentré de tomate (la concurrence, les marchés).