TUNIS, 24 juil 2010 (TAP) - Dans le cadre de la célébration, par le peuple tunisien du 53e anniversaire de la fête de la République, le Président Zine El Abidine Ben Ali présidera, dimanche 25 juillet 2010, une cérémonie au cours de laquelle il donnera le coup d'envoi des activités du premier Parlement des Jeunes , un projet annoncé par le Chef de l'Etat dans son programme électoral «Ensemble, relevons les défis». La concomitance entre l'installation de ce Parlement des Jeunes et la célébration de la fête de la République reflète le souci du Président Ben Ali d'éduquer les jeunes Tunisiens aux valeurs de la République et aux principes d'allégeance à la Patrie, de fidélité à la mémoire des ancêtres et d'engagement à préserver les acquis, la dignité et l'invulnérabilité de la Tunisie. Le Parlement des Jeunes tiendra, à cette occasion, une session extraordinaire, au lendemain de la réunion préparatoire, tenue samedi 24 juillet, et au cours de laquelle il a été procédé à l'élection du président et des deux vice-présidents de cette nouvelle instance consultative. Les membres du Parlement des Jeunes ont élu un président et un premier vice-président parmi les représentants du RCD. Le deuxième vice-président représente le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS), ce qui reflète la dimension pluraliste de cette nouvelle assemblée de la jeunesse. A l'instar de la Chambre des députés, le Parlement des Jeunes compte 214 membres, âgés de 16 à 23 ans, répartis entre sept partis politiques. Le Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) occupe, au sein de ce parlement, 161 sièges. Les 53 sièges restants sont répartis, comme suit, entre six partis de l'opposition: Le Mouvement des Démocrates Socialistes (MDS): 16 Le Parti de l'Unité Populaire (PUP): 12 L'Union Démocratique Unioniste (UDU): 9 Le Parti Social Libéral (PSL): 8 Le Parti des Verts pour le Progrès (PVP):6 Le Mouvement Ettajdid: 2 La loi relative au Parlement des Jeunes laisse aux partis politiques la liberté totale de choisir le mode de désignation de leurs représentants, en fonction de leur règlement intérieur et des procédures en vigueur dans chaque formation. Les élections internes, la désignation directe ou le parrainage sont les trois modes adoptés par les partis politiques pour choisir leurs représentants au sein du Parlement des Jeunes. Les membres de ce Parlement, élus ou désignés, ne doivent pas être, nécessairement, affiliés directement au parti qu'ils représentent. Ils peuvent être adhérent à l'une des organisations ou associations qui en relèvent ou membres d'une structure apparentée. La raison est que la loi sur les partis politiques fixe à 18 ans l'âge d'adhésion à un parti, alors que l'âge légal pour la représentation au Parlement des Jeunes est fixé à 16 ans. La composition du Parlement des Jeunes est fondée sur la parité entre hommes et femmes. Plus de 48% des sièges sont, en effet, occupés par des jeunes filles. Le Parlement des Jeunes se réunit deux fois par an, en mars et en novembre, pour une session de deux jours chacune, durant lesquelles il examine les questions d'actualité ou d'avenir relatives à la jeunesse. L'objectif ultime est de permettre aux jeunes tunisiens de s'initier à l'action parlementaire et d'en maîtriser les mécanismes et les rouages. Lors de chaque session, le Parlement des Jeunes élit, à la majorité absolue, un président et deux vice-présidents. Il peut, par ailleurs, constituer des commissions pour étudier les questions qui lui sont soumises avant d'en débattre en séance plénière. Le fonctionnement du Parlement des Jeunes obéit aux mêmes règles qui régissent la Chambre des députés. Il rend ses décisions et ses recommandations à la majorité absolue. La composition du Parlement des Jeunes reflète le pluralisme qui caractérise la vie politique en Tunisie, qui est fondée sur la pluralité et la diversité des approches et des visions, ainsi que le souci constant d'ouvrir devant les jeunes des horizons plus larges pour leur permettre d'exprimer librement leurs opinions, sans aucune considération régionale ou d'appartenance politique, pour les initier à la participation politique et pour développer en eux la conscience que les libertés et les droits s'exercent dans le cadre du respect de la loi et des valeurs constitutionnelles. La création de cette nouvelle institution consultative vient conforter l'orientation visant à renforcer la présence des jeunes compétences sur la scène politique et dans la vie publique. Cette orientation s'est, notamment, illustrée par l'abaissement de l'âge d'éligibilité à la Chambre des députés et aux Conseils municipaux, de 28 à 25 ans, en 1988, puis à 23 ans en 1997. L'âge légal du vote a, également, été abaissé de 20 à 18 ans, permettant ainsi à près d'un demi million de Tunisiens de prendre part, pour la première fois, aux élections présidentielle et législatives du 25 octobre 2009 et aux municipales du 9 mai 2010. La décision du Président Zine El Abidine Ben Ali d'augmenter le nombre des jeunes au sein du Comité central du Rassemblement et ses instructions de faire en sorte que le renouvellement des structures de base et locales du Rassemblement soient l'occasion de polariser davantage les jeunes compétences, reflètent, également, le souci permanent du Président de la République de conforter la place des jeunes dans les différentes structures du Rassemblement et dans les instances élues. Le démarrage des activités du Parlement des Jeunes coïncide, par ailleurs, avec l'ouverture, à partir du 12 août prochain, des festivités marquant la célébration de l'année internationale de la jeunesse, proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies, à l'initiative de la Tunisie. Les préparatifs sont en cours pour parfaire l'organisation des différentes manifestations et activités qui seront organisées à cette occasion et pour faire en sorte que cet événement majeur soit à la hauteur de la place privilégiée qu'occupe la jeunesse en Tunisie. L'installation du Parlement des Jeunes intervient, également, à l'heure où une commission nationale spécialisée s'apprête à élaborer une étude stratégique sur "la jeunesse tunisienne: réalité et perspectives", avec la participation de l'ensemble des ministères, structures et parties concernés. Cette étude sera réalisée sur la base des références issues des consultations de la jeunesse, des stratégies nationales pour la jeunesse et de toutes les études et recherches effectuées à cet effet. La tradition du dialogue avec les jeunes, initiée à la faveur de la proclamation, par le Président Ben Ali, de l'année 1988 "année de la jeunesse", a été consacrée à travers l'organisation de consultations périodiques sur la jeunesse, tous les 5 ans, en concomitance avec l'élaboration des plans nationaux de développement. La Tunisie a, également, organisé, en 2008, un dialogue national avec les jeunes qui a été couronné par la proclamation d'un pacte national de la jeunesse. Par ailleurs, 80% des politiques et programmes de développement tracés par l'Etat sont destinés aux jeunes, essentiellement dans les domaines de l'éducation, de l'enseignement, des loisirs, des sports et de l'emploi. Le programme présidentiel «Ensemble, relevons des défis» comporte, pour sa part, une série d'orientations, de mesures et d'objectifs qui visent à promouvoir davantage les conditions des jeunes tunisiens, dans tous les domaines, à développer leurs compétences et à favoriser l'épanouissement de leurs talents dans les secteurs du savoir, de la science et de la culture. La place de choix accordée par la Tunisie à sa jeunesse reflète clairement le pari fait par le Chef de l'Etat sur cette catégorie sociale qui représente le cœur battant de la Tunisie, la force d'impulsion de son processus de progrès et de prospérité et sa meilleure garantie pour gagner les enjeux futurs et édifier un avenir meilleur.