Dakar, 30 sept 2010 (TAP) - La Banque mondiale (BM) a exhorté les pays africains à ouvrir leur marché du transport aérien aux opérateurs étrangers pour stimuler leur propre croissance économique et leurs perspectives de développement. "Les pays africains peuvent améliorer la sécurité aérienne et stimuler leur propre croissance économique et leurs perspectives de développement en mettant en pratique les engagements qu'ils ont pris d'ouvrir leur marché local du transport aérien aux opérateurs extérieurs", indique une étude de la BM publiée jeudi par la presse sénégalaise. "A l'heure actuelle, les normes de sécurité sont médiocres dans 31 pays d'Afrique, ce qui cause davantage d'accidents d'avion que dans toute autre région du monde", ajoute la BM dans cette étude intitulée "Ciels ouverts pour l'Afrique et mise en oeuvre de la décision de Yamoussoukro". Ainsi, la BM appelle les pays africains à mettre en oeuvre leurs engagements prévus par la "Décision de Yamoussoukro" (Côte d'Ivoire) relative à la libération du transport aérien en Afrique. Par cette "Décision", adoptée en 1999, 44 pays africains s'étaient engagés à déréglementer leurs liaisons aériennes et à promouvoir des marchés régionaux du transport aérien ouverts à la concurrence transnationale. Mais onze ans plus tard, relève la BM, "rien n'indique que la Décision de Yamoussoukro soit en cours d'application à l'échelle du continent" et près d'un tiers des Etats africains "répugnent à libéraliser" le secteur du transport aérien. Ces pays qui n'ouvrent pas leur marché du transport aérien aux opérateurs étrangers "sont en train de laisser passer une chance historique", estime l'étude.