PARIS, 22 fév 2011 (TAP) - Une morgue pouvant contenir 450 cadavres a été aménagée près de l'hôpital principal de Tripoli, ce qui témoigne de la violence de la répression à l'encontre des manifestants hostiles à Mouammar Kadhafi, a affirmé mardi la Fédération internationale des ligues de droits de l'Homme. "Une morgue a été aménagée dans une école, qui se trouve à côté de l'hôpital principal Sebiaa. Elle a une capacité de 450 cadavres", a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, une organisation basée à Paris. Ces informations s'appuient sur des sources locales de la Ligue libyenne des droits de l'Homme. La FIDH n'était pas en mesure mardi d'estimer le bilan global des violences qui, après s'être concentrées sur Benghazi, la deuxième ville du pays, se sont déplacées lundi à Tripoli, la capitale. Des témoins ont notamment fait état de violents affrontements dans les quartiers de Fachloum et Tajoura, dans la banlieue Est de Tripoli, parlant de "massacres" de manifestants anti-régime et de mercenaires africains déposés par hélicoptères qui ont tiré sur les passants. Avant ces violences, la FIDH estimait le nombre de morts entre 300 et 400 depuis le début du soulèvement contre le régime du colonel Kadhafi. L'ONG américaine Human Rights Watch avait fait état de son côté d'au moins 233 morts.