HAMMAMET, 25 juin 2009 (TAP)-M. Afif Chelbi, ministre de l'industrie, de l'énergie et des PME, a plaidé pour le partage de la production entre le site Tunisie et les partenaires nord méditerranéens. M. Chelbi, qui intervenait jeudi, dans le cadre du deuxième panel, « Tunisie, hub industriel à haute valeur ajoutée » de la 11ème édition du forum de Carthage sur l'investissement a donné des éclairages sur la stratégie industrielle à l'horizon 2016, laquelle se propose de faire du site Tunisie, un hub industriel méditerranéen. Cette stratégie a pour objectifs principaux de doubler, d'ici, cette échéance, les exportations industrielles et de tripler les investissements dans cette activité, qui vaut actuellement à la Tunisie d'être classée parmi les 10 premiers fournisseurs de l'Union européenne en faisceaux de câble et 5ème fournisseur pour le textile-habillement. Les secteurs prioritaires qui boosteront dorénavant l'industrie tunisienne, seront les filières émergentes (TIC, composants aéronautiques et automobile) qui assureront vers 2016 plus de la moitié de la production industrielle, c'est- à-dire autant que les filières traditionnelles (mines, industries agroalimentaires(. Une attention particulière sera accordée à la production propre et au développement durable. Mention spéciale pour l'industrie aéronautique qui, forte d'une quarantaine d'entreprises, pour la majorité françaises, représente un véritable potentiel à saisir. La Tunisie ambitionne de bien se positionner à l'échelle régionale grâce notamment aux actions du groupement des industries tunisiennes aéronautiques et spatiales (GITAS). Parallèlement à l'évolution positive des investissements directs étrangers (IDE) dans les composants électriques, électroniques et mécaniques, la Tunisie a l'ambition de s'ériger en centre régional d'excellence en matière d'ingénierie industrielle. Cette ambition est actuellement nourrie par le fait que de nombreuses entreprises internationales possèdent d'ores et déjà des centres de compétences dédiés à leurs activités industrielles. C'est l'exemple du groupe franco-italien ST Microelectronics et de l'entreprise française SAGEM, qui possèdent chacun un centre qui emploie plusieurs centaines d'ingénieurs et cadres tunisiens. C'est également l'exemple de l'entreprise allemande Siemens, l'entreprise japonaise Yamaichi Electronics et l'entreprise française Actielec. Ce panel a été marqué par des témoignages d'entreprises françaises et italiennes qui ont pris la décision d'investir gros en Tunisie en cette période de crise. Pour eux, il s'agit de saisir toute opportunité d'investissement viable en prévision de la recrudescence de la concurrence après la crise.