GAMMARTH, 29 juin 2009 (TAP) - Les travaux d'une table ronde sur la stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé en milieu scolaire ont démarré, lundi matin, à Gammarth (Banlieue nord de Tunis). Cette manifestation est organisée à l'initiative du bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la Méditerranée orientale. Des experts dans le domaine de la santé scolaire et universitaire appartenant à 17 pays doivent examiner les principaux facteurs à l'origine du surpoids chez l'enfant, de l'obésité et de plusieurs maladies non transmissibles, facteurs liés surtout à la malnutrition et à l'absence d'activités physiques. La rencontre doit se poursuivre jusqu'au 2 juillet 2009. Elle a pour but de réviser le guide régional pour préparer les politiques relatives à l'alimentation et aux activités physiques dans les établissements scolaires et la mise en place des plans d'action nécessaires à l'échelle nationale. M. Mondher Zenaidi, ministre de la Santé publique, a expliqué, à cette occasion, que la santé scolaire est l'une des bases de la santé publique, ainsi que l'un des principaux domaines d'investissement, dans ce secteur. Il a indiqué que le système de la santé scolaire couvre environ 2,7 millions d'enfants et de jeunes, dans 10 mille 500 établissements éducatifs publics et privés, depuis le niveau pré-scolaire, jusqu'à l'université et les centres de formation professionnelle, en plus des établissements qui prennent en charge les handicapés, les enfants et les jeunes aux besoins spécifiques. Le ministre a souligné la mutation qualitative de la santé scolaire, en Tunisie, et son adaptation aux besoins des enfants et des jeunes. Les examens médicaux, les visites périodiques et les campagnes alimentaires qui constituaient, dans le passé, les principaux services médicaux et paramédicaux en milieu scolaire et universitaire, ne représentent plus, actuellement, que le sixième des ces prestations qui sont, désormais, orientées vers les préoccupations de l'heure et les maladies de l'époque. Il a évoqué, dans ce sens, la poursuite du renforcement des équipes sanitaires, afin de répondre aux besoins grandissants de cette catégorie d'âge, ainsi que la réalisation de recherches et d'études pour connaître les nouvelles problématiques de santé et les comportements à risque, en vue de mettre en place et de développer les plans et programmes adaptés, dans le cadre de l'intégration des services préventifs et curatifs, dans l'approche globale de la santé, en Tunisie. M. Zenaidi a mis l'accent sur l'importance à accorder à l'alimentation, à partir de la prime enfance, afin de garantir le maximum de chances au jeune d'acquérir un comportement alimentaire sain. Il a insisté sur la sensibilisation à la nécessité de pratiquer du sport, afin de prévenir les maladies de l'époque telles que l'obésité, le diabète et l'hypertension. De son côté, Dr Ibrahim Mohamed Abderrahim, représentant de l'OMS, à Tunis, a expliqué que le changement des comportements alimentaires exige l'engagement des gouvernements à oeuvrer à inclure l'éducation alimentaire dans les programmes d'enseignement scolaire, à créer des mécanismes qui facilitent la coopération entre les secteurs concernés et à renforcer l'infrastructure en vue de garantir un environnement adapté.