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Savoir manger : un savoir-vivre
Journée mondiale de la santé: manifestation sur la nutrition à l'école Slimaniya
Publié dans La Presse de Tunisie le 10 - 04 - 2012

«L'obésité fait partie intégrante de notre environnement nutritionnel», constate Mme Sabeh Ben Hammouda Zelfel, présidente de l'Organisation nationale des spécialistes en sciences de la nutrition, lors d'une manifestation, tenue samedi dernier au siège des associations médicales de la Slimaniya à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la santé. En effet, l'enjeu nutritionnel et l'aspiration pour la réorientation de la population tunisienne vers une bonne hygiène nutritionnelle constitue, de nos jours, un défi sanitaire majeur. Il l'est en raison de l'invasion dévastatrice d'un comportement nutritionnel anti-sanitaire, privilégiant les matières grasses, l'excès de lipides et des glucides.
Le Tunisien ne sait plus pour quels aliments opter afin de garder une santé saine et équilibrée et éviter les facteurs à risques favorables aux maladies de l'heure, notamment le cholestérol, le diabète, l'hypertension artérielle et les maladies cardiovasculaires. La manifestation met à la disposition du grand public la possibilité de s'informer sur le bon comportement alimentaire et de bénéficier de consultations gratuites en nutrition.
Il est certain qu'une bonne hygiène alimentaire agit comme un facteur de prévention mais aussi de guérison de certaines maladies. Cette évidence se heurte, toutefois, à la réalité des habitudes alimentaires qui se sont bien ancrées dans notre société. Comment, donc, réussir à inculquer au Tunisien les principes d'une bonne alimentation et de l'aider à changer son comportement nutritionnel vers le mieux? «C'est très difficile de changer le comportement alimentaire mais ce n'est point impossible. La bonne démarche consiste, d'abord, à informer et à sensibiliser le public quant à la corrélation entre la mal bouffe et les maladies. L'obésité par exemple, n'est toujours pas vue, dans notre société comme une maladie proprement dite. Inconscient de ce fait, le Tunisien n'y réagit pas comme il se doit. C'est ce qui explique d'ailleurs, qu'elle suit une courbe croissante», indique Mme Zelfel. Pour remédier au déficit communicationnel, l'Organisation nationale des spécialistes en sciences de la nutrition procède, dans son programme d'activités, à des séminaires et à des manifestations touchant en général le grand public et en particulier des populations cibles bien déterminées comme les jeunes et les enfants. C'est le cas, en 2010 d'une manifestation tenue au lycée de La Marsa sur les jeunes et l'obésité.
Axer sur l'obésité et le surpoids s'impose surtout à l'approche de la saison estivale. Parmi les traditions comportementales du Tunisien et des Tunisiennes en particulier figure le recours aux divers régimes alimentaires dans l'espoir de se délester des kilos de trop et de retrouver la silhouette idéale. Si certains s'adonnent, plus que d'habitude, aux efforts physiques pour brûler la graisse de trop, d'autres recourent à des régimes souvent inimaginables, comme le fait de ne consommer que des pommes tout au long de la journée, ou encore de seulement ingurgiter des soupes faméliques, à base de chou.
«Ces pratiques sont fort déconseillées pour la santé. Non seulement, elles permettent de perdre beaucoup de poids en peu de temps, ce qui favorise une reprise importante dans les semaines d'après, mais aussi engendrent des maladies comme l'anémie. Frustré et fatigué, le malade éprouve du mal à travailler et à mener son train de vie normalement», explique notre interlocutrice.
Pour quel régime donc faudrait-il opter pour retrouver sa ligne et sa bonne santé?
La réponse n'a rien de sorcier. L'objectif étant de ne pas se priver des aliments de prédilection mais de les simplement rationnaliser. Un bon régime alimentaire devrait réussir la bonne équation qualité/ quantité des aliments. «La nutrition est — et devrait rester — un plaisir. Un bon régime alimentaire ne peut être administré sans une enquête alimentaire réalable, prenant en compte les habitudes alimentaires du patient sur une période de sept jours. A la fin de cette période, le nutritionniste recommande au patient d'éliminer les aliments qu' il est capable de s'en passer», indique la nutritionniste. Aussi, si l'on a une préférence pour le goût sucré, il convient d'opter pour les sucres lents et naturels plutôt que les sucres rapides. La nutritionnistes insiste sur l'importance de consommer ce que nous aimons le plus mais à des petites rations. « Si l'on aime le chocolat, il ne faut surtout pas s'en priver car il n'existe pas d'aliments nuisibles à 100%. Un morceau de chocolat consommé après un repas n'aura pas des conséquences fâcheuses», fait-elle remarquer.
Obésité infantile : ça se traite à plusieurs niveaux
Certes, il est possible pour un adulte d'être convaincu de la nécessité de suivre une bonne hygiène alimentaire. Toutefois, qu'en est-il des enfants dont bon nombre d'entre eux commence déjà par présenter les redoutables symptômes de l'obésité? Convient-il d'imposer à un enfant un régime alimentaire bien précis ou plutôt l'aider à forger dès le départ, un comportement alimentaire sain?
Il faut dire que l'obésité infantile n'est plus monnaie rare dans notre société. Trop pris par leur travail et le rythme accéléré du quotidien, les parents recourent souvent aux solutions de facilité, comme les goûters tout prêts, riches en sucres et matières grasses. D'autres continuent à croire que le surpoids chez l'enfant est synonyme de bonne santé. En fait, l'obésité chez l'enfant est plus grave que chez l'adulte. Mme Zelfel indique que l'obésité infantile entraîne, à coup sûr, l'obésité de l'adulte. «Certes, il est difficile de faire maigrir un enfant. Cependant, il est recommandable que le pédiatre suit de près la courbe de référence du poids de l'enfant. En effet, il existe un répère d'obésité chez l'enfant de six ans. Si ce repère est excédé, c'est qu'il y a un risque palpable de l'obésité», explique notre nutritionniste. Et d'ajouter que la nutrition d'un enfant n'implique pas uniquement les parents mais aussi les médecins, les nutritionnistes et même les pédo-psychiatres. « Parfois, note Mme Zelfel, l'enfant mange trop pour soulager un mal d'être psychologique. C'est le nutritionniste qui est en mesure de déceler cela et de recommander aux parents l'aide d'un pédo-psychiatre. La nutrition de l'enfant doit impérativement impliquer les responsables des jardins d'enfants, des garderies scolaires et des écoles privées. Ces établissements proposent souvent aux chérubins des menus non conformes aux règles nutritionnelles, d'où l'impératif de demander conseil et supervision des spécialistes en la matière».
Malgré la mise à la disposition du grand public l'opportunité de consultations gratuites en nutrition, les Tunisiens ne se sont pas bousculés au seuil de l'école Slimaniya. Le programme s'est limité, du moins pour ce qui est de la matinée, aux conseils et à la sensibilisation des rares intéressés.


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