TUNIS, 23 nov. 2009 (TAP) - Les moyens de mettre à profit le potentiel des pays méditerranéens en énergie solaire dans le cadre du projet «Desertec» et les capacités de production de la Tunisie dans ce domaine, tels sont les principaux thèmes débattus lors de la conférence internationale sur «L'énergie propre du désert comme un défi pour la coopération régionale et l'Union pour la méditerranée» tenue, lundi, à Gammarth. Des experts allemands, tunisiens et marocains prennent par à cette conférence organisée par la Fondation allemande Konrad Adenauer Stiftung en collaboration avec le Centre des Jeunes dirigeants de l'UTICA et le Club de Rome. Selon, M. Maw Schoen, président du club de Rome, le projet « Desertec », lancé en juillet dernier par la fondation qui porte le même nom, porte sur la création d'un réseau d'énergie interconnecté alimenté par des centrales solaires du Maroc à l'Arabie Saoudite. Il a souligné l'importance d'activer et de dynamiser la coopération énergétique entre les pays du pourtour méditerranéen à travers la réalisation de projets concrets en matière de lutte contre le réchauffement climatique et les énergies renouvelables. M. Ben Aissa Ayadi, directeur général de l'Agence Nationale pour la Maîtrise de l'énergie (ANME), a exprimé l'adhésion totale de la Tunisie au projet de «Desertec», affirmant que plusieurs sites ont été identifiés dans le pays pour l'installation de centrales thermosolaires. Concernant le plan solaire tunisien, M.Ayadi a précisé que les coûts de ce projet qui couvre la période 2010-2016, sont estimés à 4 milliards de dinars. Il comprend, a-t-il dit, 40 projets dont 17 destinés au chauffage de l'eau, la production du froid et au séchage des produits, outre le développement de la production d'électricité à partir de l'énergie solaire ainsi que 3 projets d'énergie éolienne. Dans ce contexte une petite centrale (projet pilote) d'une puissance de 25 MW réalisée par la Société tunisienne d'électricité et de gaz (STEG), sera opérationnelle en 2013.