* Impératif d'édifier des économies du savoir réussies et de renforcer la compétitivité et la coopération internationale GAMMARTH, 2 déc 2009 (TAP) - Les travaux de la conférence internationale de haut niveau sur le thème "Bâtir une économie fondée sur les savoirs et orientée vers la création d'emplois, la compétitivité et le développement durable", réunie sous la haut patronage du président Zine El Abidine Ben Ali, du 1er au 3 décembre 2009, se sont poursuivis, mercredi, à Gammarth (Banlieue nord de Tunis). Les deux séances de la matinée ont porté sur le thème "Pourquoi bâtir des économies fondées sur le savoir? Perspectives de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord (MENA) et d'ailleurs". Elles ont été marquées par la participation d'experts et de personnalités de haut niveau. Les intervenants ont souligné l'impératif d'édifier des économies du savoir réussies et de renforcer la compétitivité et la coopération internationale, afin de réaliser le développement économique et de s'intégrer dans l'économie mondiale, outre l'adhésion à l'économie du savoir en tant qu'un des piliers du développement durable. M. Abdelhamid Triki, secrétaire d'Etat chargé de la coopération internationale et de l'investissement extérieur, a présenté, dans sa communication, la stratégie tunisienne dans le domaine de l'économie du savoir. Il a expliqué que cette stratégie est basée, au niveau de la recherche scientifique et l'innovation technologique, sur le développement des systèmes de recherche et d'innovation, en vue d'acquérir les connaissances et de les exploiter pour diversifier le tissu économique et promouvoir les secteurs à haut contenu technologique et faire de la Tunisie une plateforme technologique avancée. Dans ce domaine, les réformes structurelles ont été orientées vers la consécration des fondements de l'économie du savoir pour les placer au premier rang des choix nationaux, ce qui a fait que les derniers plans nationaux ont été axés sur la promotion des ressources humaines et la consolidation des compétences. Concernant l'environnement des affaires, la Tunisie a veillé à faire évoluer le cadre juridique et entrepreneurial, en vue de consolider l'infrastructure de base du savoir, grâce à la multiplication des créations d'établissements d'enseignement supérieur, la généralisation des instituts supérieurs d'études technologiques, aux différentes régions du pays, et la diversification des spécialités dans le sens de la consolidation des domaines technologiques et scientifiques. Le pays s'est, en outre, soucié de mettre en place des pôles technologiques et de compétitivité et des pépinières d'entreprises en tant qu'espaces polarisant les projets à haut niveau technologique et scientifique. Le secrétaire d'Etat a, en outre, évoqué les objectifs du programme du président Zine El Abidine Ben Ali pour le prochain quinquennat et qui accorde une importance particulière à l'instauration d'une économie aux contenus scientifiques et technologiques modernes en oeuvrant à augmenter la part de la recherche scientifique et de la technologie dans le produit intérieur brut, de 1,25 pc, actuellement, à 1,5 pc en 2014. Il a ajouté que la Tunisie veille aussi à l'augmentation de la production et à l'établissement d'un partenariat durable et efficient entre les entreprises économiques et les centres de recherche permettant de consolider les bases de l'économie de l'intelligence et de l'innovation. Des expériences dans le domaine de l'instauration de l'économie du savoir dans des pays avancés et ayant des économies au développement accéléré ont, par ailleurs, été passées en revue. A ce propos, le débat a été axé sur la manière selon laquelle les pays de la région MENA peuvent en tirer profit pour adopter des politiques efficaces dans les secteurs de l'éducation, des sciences et des technologies. Les participants à la conférence ont insisté, à ce niveau, sur l'importance de partager les expériences avant-gardistes dans l'édification des économies du savoir à travers l'identification des facteurs de succès et des points forts pour les adapter sous forme de mesures pratiques et urgentes pour les pays en développement. Pour sa part, le président du Conseil national économique et social algérien a présenté l'approche de son pays en matière d'édification d'une économie fondée sur les savoirs. Il a souligné la forte volonté politique de renforcer les domaines et les indicateurs relatifs à la généralisation de l'enseignement de l'informatique et des services de communication à distance, d'encourager la création d'entreprises innovantes et de pôles technologiques, tout en oeuvrant à relever les défis du passage accéléré à l'économie du savoir. Un professeur à l'université du Caire a mis l'accent sur la nécessité de prendre en considération les volets politiques et les questions sociales, dans l'édification des économies du savoir, dans les pays arabes, conformément à des modèles puisés dans l'environnement intérieur. Il a affirmé que ce processus dépend de deux problématiques la première étant la modernisation des sociétés arabes, grâce à la consolidation du processus démocratique et la promotion des systèmes d'enseignement dans le sens de la consolidation de l'identité nationale, outre le règlement des problèmes du chômage et de la pauvreté, alors que la seconde problématique concerne l'édification d'un nouvel ordre mondial plus juste loin des partis pris et de l'extrémisme.