Tunis, 26 déc 2009 (TAP)- Le Centre international des technologies de l'environnement de Tunis (CITET) a abrité, samedi, les travaux de la sixième réunion périodique des directeurs généraux des administrations centrales, en présence de M. Habib Belhaj Said, président du haut comité de contrôle administratif et financier et de plusieurs responsables et hauts cadres administratifs. M. Zouheir M'dhaffar, ministre délégué auprès du premier ministre, chargé de la fonction publique et du développement administratif a souligné, à l'ouverture de cette réunion, l'intérêt majeur que le Président Zine El Abidine Ben Ali porte à l'administration et son souci de promouvoir son rendement au service du citoyen et du développement. Il a rappelé que le Chef de l'Etat a toujours consacré à l'administration un point dans ses programmes électoraux, indiquant que le 23e volet du programme présidentiel "Ensemble, relevons les défis" comporte des objectifs visant à moderniser l'administration. Il s'agit, notamment, d'instituer, progressivement, le principe de la rémunération en fonction du mérite et de lier le déroulement de la carrière de l'agent à la formation. M. Zouheir M'dhaffar a mis l'accent sur l'importance de ces mesures dans la promotion du rendement de l'administration qui s'est fixée comme principal défi la promotion de l'administration électronique au niveau des standards des pays avancés, faisant remarquer qu'il sera procédé, à l'horizon 2014, à la mise en ligne de 200 nouvelles prestations administratives à caractère prioritaire contre 85 prestations assurées, aujourd'hui. Il a passé en revue les principales réalisations enregistrées par l'administration au cours des dernières années à l'instar de la création des guichets de l'administration rapide et de la maison des prestations administratives, appelant le personnel administratif à redoubler d'effort en vue de gagner les paris qui se posent, répondre aux attentes de l'entreprise économique et du citoyen tunisien. Après avoir rappelé la création de l'institut de développement des compétences des hauts fonctionnaires de l'Etat, le ministre a mis l'accent sur l'ampleur de la responsabilité qui incombe aux directeurs généraux s'agissant, notamment, de la consolidation et de la promotion de l'action administrative à travers la présentation de suggestions, l'encouragement de l'initiative et la maîtrise des dossiers. Il a proposé d'agir en sorte que cette réunion puisse, à l'avenir, formuler des recommandations qui seraient adoptées dans la modernisation de l'administration. De son côté, Mme Alifa Farouk, médiateure administrative a donné une conférence sur l'évaluation et la médiation administrative dans laquelle elle a passé en revue l'histoire de la médiation depuis la conquête islamique, mettant l'accent sur les expériences réussies dans ce domaine à l'instar de l'expérience suédoise et rappelant les prérogatives du médiateur administratif et son rôle dans le soutien des efforts de l'Etat. Elle a indiqué que l'institution du médiateur administratif, un des principaux acquis du changement du 7 novembre, a été créée en 1992 sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, soulignant que ce mécanisme autonome et efficient est venu conforter le dispositif national des droits de l'homme. Elle a fait observer que le médiateur administratif a pour mission d'examiner les plaintes et les requêtes formulées par les citoyens contre l'administration. Elle a ajouté que le médiateur administratif veille à garantir les droits des citoyens, d'une part, et à promouvoir le rendement de l'administration d'autre part. Mme Alifa Farouk a rappelé la création de sections de médiation administratives sur l'ensemble du territoire national, indiquant que cette institution remet au Chef de l'Etat un rapport annuel sur ses activités aux niveaux national, régional et international. Elle a s'est félicitée de la considération dont bénéficie le médiateur administratif tunisien à l'échelle arabe et africaine et auprès des pays francophones et méditerranéens.