Ferid Belhaj, vice-président de la Banque Mondiale pour la région MENA , a expliqué ce matin au micro d'Express Fm pourquoi la situation actuelle est délicate. Rappelons que Les plus grands bailleurs de fonds se sont réunis hier en Tunisie. Ils ont rencontré, entre autres, le président de la république et le chef du gouvernement et sont sortis de ces deux réunions avec beaucoup d'optimisme sur l'évolution de la situation. Selon son Diagnostic, la situation économique est difficile car elle coïncide avec un contexte en crise. l'Europe notre principal marché connait également des difficultés et la Lybie tarde à se stabiliser. Selon lui, après la révolution, les tunisiens s'attendaient à une abondance économique. Certains gouvernements précedents ont mal géré le pays et maintenant il faut tout rattraper. Belhaj a expliqué que l'obtention d'un crédit de la banque mondiale ne se fait qu'avec un compromis contrairement à ce que l'on croit. La Banque Mondiale, accusée d'être exigent, avance sur le dossier de la Tunisie en négociant. Pour la Tunisie, Belhaj a déclaré qu'il y a des projets qui avancent très bien, d'autres qui piétinent. Il faut donc être plus judicieux dans le choix des projets financiers et avoir une souplesse à s'adapter. La Tunisie doit travailler sur certains sujets prioritaires comme la caisse de compensation, les caisses nationales, l'énergie dont on n'est pas productrice et où Il faut penser aux sources alternatives, les entreprises publiques pour lesquelles il faut revoir la gestion pour les rendre productives sans forcément penser à la privatisation.
Pour Belhaj, il y a toujours plusieurs manières de traiter un projet d'investissement d'où l'importance de la négociation. Deux milliards de dollars sont investis cette année, en Tunisie mais il faut repenser les façons de l'aider. "Dans le choix des projets par exemple qui doivent être pertinents pour notre pays. On veut voir venir le jour où la Tunisie n'aura plus besoin de la Banque mondiale", dit-it. Pour finir, Belhaj a parlé du dinar en expliquant que sa valeur est liée à la productivité et à la performance alors tant que ces deux caractéristiques sont défaillantes on ne peut rien faire, il faut travailler à le rehausser en le valorisant par un vrai essor économique.