Dans un déplacement pour consigner les dégâts dans le gouvernorat de Kasserine , le ministre de l'équipement, Mohamed Salah Arfaoui, n'a pas trouvé mieux que de défendre l'entrepreneur qui a construit le pont entre Majel Be Abbes et Feriana, démoli hier par les inondations qui ont touché la région en déclarant au micro de la wataniya 1: « Il ne faut pas en vouloir à l'entrepreneur, c'est l'un de nos meilleurs » Des images du pont cassé montrent pourtant cette route en couche tellement fine avec une mauvaise qualité incontestable. Monsieur le ministre n'a pas regardé de près l'ouvrage, sinon il aurait constaté que ce qui a été réalisé en 2015 ne répondait en rien au cahier de charge qu'impose le ministère de l'équipement pour la construction des ponts et chaussées. Plusieurs questions s'imposent : y a-t-il là un cas de corruption ? Le ministre est-il complaisant ? Ou essaye-t-il de détourner l'attention de l'opinion publique en faisant croire que c'était inévitable au vu des dernières intempéries ? Il n'est pas judicieux de se précipiter dans des accusations non fondées, surtout que nous n'avons pas l'expertise nécessaire pour évaluer la situation. Mais nous pouvons dire que nous avons une infrastructure défaillante et fragile. La situation est encore plus inquiétante à cause du déni du ministère et de la prestation modeste de nos entrepreneurs.