L'expert-comptable et membre de l'Union Tunisienne des Professions Libérales, Anis Wahabi, a déclaré aujourd'hui lundi 18 novembre, en évoquant le discours du nouveau chef de gouvernement Habib Jemli, que ce dernier se faisait des illusions concernant le programme qu'il annonçait. Wahabi a assuré que les partis politiques promettent pendant les campagnes électorales des programmes et à la fin des élections, on se rend compte qu'ils n'en avaient donné que les grandes lignes et ont cité des idées vagues plutot que des stratégies pratiques et applicables qui participeraient dans la résolution des différentes crises sociales et économiques et qui aideraient à augmenter le taux de croissance et à encourager l'investissement. Il a ajouté qu'il n y a aucun homme politique qui ait présenté des programmes, en défiant quiconque qui prétenderait le contraire. L'expert-comptable a rappelé, dans ce contexte, le programme des 99 points d'Ennahdha qui ne pourrait en aucun cas former un programme, car un programme économique et social ainsi qu'un programme politique pour un gouvernement ne dépasserait pas les 5 points. Wahabi a ajouté qu'il y a un flou total qui nous empêche de savoir comment sera la loi de Finances de 2020. Il a indiqué que le problème de base est politique et que le gouvernement sortant a réussi à retarder la crise. Il a ajouté que celui qui accepte la responsabilité de former le nouveau gouvernement doit être conscient de la réelle situation des Finances publiques. Il a expliqué que le taux d'endettement annoncé et non annoncé doit trouver une solution, car le gouvernement sortant n'a réussi qu'à retarder l'éclatement, selon lui. Le prochain gouvernement doit être conscient de toutes les difficultés sociales et économiques qui l'attendent dans la prochaine période. Wahabi a indiqué que le FMI prêtait de l'argent à la Tunisie parce qu'elle respectait d'opérer toutes les réformes exigées par lui. Il a souligné que le problème aujourd'hui c'est que ces réformes ont été ralenties ou arrêtées et que le prochain gouvernement devra entreprendre des restructurations des Finances Publiques et de l'économie tunisienne. Il faudra, également selon lui, innover un nouveau modèle économique et créer de la richesse.