L'euro cède 0,4 % à 1,0818 dollar, après les nouveaux cas de coronavirus en Italie. Certains analystes n'excluent plus une chute de la devise européenne vers la parité si la crise continue de pénaliser durablement l'économie chinoise et l'activité européenne. L'euro est en proie aux doutes. En février, il a connu 3 fois plus de séances de baisse que de hausse face au dollar (12 contre 4). Lundi il perd 0,4 % à 1,0818 dollar. Il abandonne 3,7 % contre le billet vert cette année. Les hedge funds n'ont jamais été aussi pessimistes à l'égard de l'euro depuis trois ans du fait des craintes sur l'économie européenne liées au coronavirus. La situation en Italie inquiète les marchés. Le tourisme représente 13 % du produit intérieur brut de ce pays. La bourse de Milan plonge de plus de 5%. La détérioration des perspectives de croissance dans la zone euro par rapport aux Etats-Unis risque de peser sur la devise européenne dans les mois à venir. Comme une dizaine de banques, la Société Générale a révisé en baisse ses prévisions sur l'euro fin 2020, de 1,20 à 1,16 dollar. Le consensus des stratèges établi par l'agence Bloomberg prévoit un euro à 1,14 dollar fin 2020. En début d'année, il anticipait un niveau de 1,15 dans les 12 mois, et en décembre dernier il prévoyait 1,16 dollar.