Gisèle Halimi, célèbre avocate tuniso-française, est morte le 28 juillet, à Paris, à l'âge de 93 ans. La défunte a défendu des militants FLN pendant la guerre d'Algérie et s'est battue pour le droit à l'avortement et la criminalisation du viol. Gisèle Elise Taïeb était née le 27 juillet 1927, dans le quartier de la Goulette, à Tunis, dans une famille de confession juive. Fortement engagée dans plusieurs causes, elle milite pour l'indépendance de son pays, la Tunisie, mais aussi pour l'Algérie ; elle dénonce les tortures pratiquées par l'armée française et défend les militants du Mouvement national algérien poursuivis par la justice française. À partir de 1960, elle prend la défense de Djamila Boupacha, militante du Front de libération nationale algérien, notamment dans le journal Le Monde. Par la suite, elle cosigne avec Simone de Beauvoir Djamila Boupacha, livre dans lequel elle obtient de nombreux soutiens et la participation de grands noms comme Pablo Picasso dont le portrait de Djamila Boupacha figure sur la couverture.