Une autre soirée chaude s'est déroulée, le lundi 16 novembre 2009, au Théâtre Municipal, dans le cadre de la 14ème édition des journées théâtrales de Carthage. Le spectacle était assuré par les syriens qui ont présenté « Ti amo », une pièce moderne, inspirée des grandes classiques de Shakespeare. Une autre soirée chaude s'est déroulée, le lundi 16 novembre 2009, au Théâtre Municipal, dans le cadre de la 14ème édition des journées théâtrales de Carthage. Le spectacle était assuré par les syriens qui ont présenté « Ti amo », une pièce moderne, inspirée des grandes classiques de Shakespeare.
Devant une salle comble, Jihad Saâd, l'un des pionniers du théâtre syrien, nous a parlé d'un petit secret que Shakespeare cache. Le secret de Shakespeare, on le comprend au cours de la pièce, est son désir de voir ses personnages en dehors de ses pièces. Et voilà que ces derniers, se révoltent sur leur destin et changent l'histoire. Roméo devient amoureux de Ophélie et Juliette amoureuse de Hamlet alors que son père, même mort, devient amoureux de Chantal. Des personnages qui échappentà la crualité du destin pour trouver l'amour et échapper à la vengeance et à la mort…. Et ils font rire Shakespeare mais aussi le public.
Dans une mise en scène basée sur le show dans ses dimensions visuelles et sonores, l'histoire était plutôt prisonnière d'une idée simple qui est la possibilité de modifier son destin. Cependant, Ti amo est aussi une recherche qui vise à adapter les paroles authentiques de Shakespeare à notre époque. Et c'était le cas avec les costumes, la lumière, la projection cinématographique et la composition des personnages et de quelques déroulements dans l'action.
Nous sentons à travers cette pièce, qui s'inscrit dans le même genre de « Chocolat » présentée dans la dernière édition des Jtc, que le théâtre syrien joue, souvent, sur la modernisation des classiques. Il dispose aussi d'une production riche qui permet d'assurer le spectacle jusqu'au bout. Les comédiens sont aussi performants et très convaincants. Mais, le petit peu qui manque est la profondeur de l'idée qui se dissout dans l'acte théâtral. Dans le sens où la pièce est focalisée plus sur l'humour, la danse et le chant (composants du show) plus que le fond de l'idée qui constitue l'histoire de la pièce (c'est-à-dire la structure dramaturgique des personnages et de l'action).