Les journées du cinéma européen, continuent à attirer les cinéphiles à la salle Parnasse, malgré que celle-ci ne soit pas capable de réunir tout ce beau monde de cinéphiles, de cinéastes et de journalistes. Le samedi 5 décembre 2009, Les journées du cinéma européen, continuent à attirer les cinéphiles à la salle Parnasse, malgré que celle-ci ne soit pas capable de réunir tout ce beau monde de cinéphiles, de cinéastes et de journalistes. Le samedi 5 décembre 2009, l'évènement était la projection de Casa Negra, car le film jouit d'un éclat international depuis sa sortie au Maroc.
Casa Negra ou la partie noire de Casablanca est le deuxième film du marocain Noureddine Lakhmari. Bien que noir, le film n'est pas démuni d'espoir et le synopsis plante d'emblée le décors : « un Casablanca d'aujourd'hui, chaotique mais beau, violent mais attachant ». Deux jeunes héros, Adil et Karim, cherchent, dans ce décor, une issue pour eux et pour ceux qu'ils aiment. Voilà, l'histoire du film. Les deux sont, chômeurs, délinquants, héros, intelligents… et veulent croire que les magouilles auxquelles le dénuement les contraint n'auront qu'un temps.
Le film est basé sur une dualité fondatrice entre le noir et le blanc. Casa Negra est le côté noir de la capitale économique du Maroc, la ville pas si blanche de Casablanca. Une dualité que le réalisateur a transmit, visuellement, par la lumière qui s'approche du noir et blanc. Les deux personnages, Adil et Karim sont vêtus, également, en noir et blanc. La dualité du thème se traduit, aussi, dans les décors, les lieux et les cadres temporels.
Casa Negra nous a montré une autre face de la ville, que nous connaissons pas. Une face qui se dévoile quand les casablancais dorment. C'est la nuit, quand les petits mafieux de Casa, y compris les deux héros du film, essayent de se faufiler dans les lieux prestigieux des notables et des bourgeois qui regorgent des trésors ignorés des habitatns des bas quartiers. Cette dualité sociale qui se manifeste, tout au long du film, prend la spirale du libéralisme comme trame de fond de l'intrigue du film.
Noureddine Lakhmari a réussit, entre autres, à présenter les conflits des personnages avec l'image et le visuel dans le cadre d'une histoire bien racontée. ce qui est, vraiment, rare dans notre cinéma (Nord- africain).
Le comédien Omar Lotfi qui incarne le personnage de Karim, est parmi nous, durant les JCE pour représenter le film marocain. C'est son premier rôle dans le 7ème art et pourtant le jeune marocain a fait preuve d'un grand talent de comédien. Il a obtenu, jusqu'à maintenant le prix du meilleur premier rôle masculin lors du 10ème Festival national du film marocain.