Dans le cadre de la clôture du projet Karama, une conférence-débat a été organisée hier en présence de Laura Baeza, Ambassadeur de l'Union européenne et de Nigel Bellingham, Directeur du British Council. Le projet ‘‘Karama'' vise à soutenir la transition démocratique en Tunisie par une représentation et un rôle accrus de la société civile dans la promotion et la protection des droits des femmes dans les différentes régions du pays. Ses objectifs sont, d'une part, de favoriser la citoyenneté participative des femmes et, d'autre part, de renforcer le respect de leur dignité et de leur sécurité. Cinq associations locales se sont engagées dans la consolidation de leurs capacités organisationnelles et techniques à travers des formations diverses, la conscientisation des femmes quant à leurs responsabilités civiques et à leurs droits et libertés, tout en apportant l'assistance nécessaire aux femmes victimes de violence, à travers la mise en place de cellules d'écoute dans chaque région, assurant l'accueil, l'orientation et le soutien psychologique, social et juridique à celles-ci. Lors de la cette cérémonie, Laura Baeza a déclaré : « les expériences des centres d'accueil constituent des expériences concrètes extrêmement riches qui pourront, je l'espère, se poursuivre, que ce soit dans le Grand Tunis ou en région, où les réponses sont encore trop peu présentes ». Sana Ben Achour, présidente de l'association Beity et ancienne présidente de l'ATFD, nous a expliqué l'approche globale abordée pour proposer une loi intégrale qui protègera les femmes et appliquera ainsi l'art-46 de la constitution tunisienne.
Karama c'est 4000 personnes sensibilisées aux droits des femmes et aux violences qu'elles subissent, c'est aussi 176 ateliers et 400 femmes écoutées. Plusieurs groupes de paroles ont également été mis en place dans plusieurs régions du pays. Le projet rencontre aujourd'hui des difficultés financières et les protagonistes comptent sur le ministère de la femme pour s'impliquer davantage et soutenir le projet. Voici plus de détail avec l'interview d'Aline Reichenbach.