Pour réactiver les échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye, qui ont considérablement diminués depuis 2010 (ne dépasser pas le 1 million de dollars), une réunion du Forum économique tuniso-libyen a été abritée dans la capitale libyenne, Tripoli, du 30 Juin au 2 Juillet 2018, suite à l'initiative du Conseil des affaires tuniso-libyen. La Tunisie a participé avec une importante délégation composée de 70 hommes d'affaires issus de divers secteurs industriels (chimie, métallurgique et automobile), l'agroalimentaire, la santé, le bâtiment, l'infrastructure, et les équipements essentiels, sous la conduite de M. Slim Feriani, ministre de l'Industrie et des petites et moyennes entreprises. La délégation était accompagnée du conseiller du Chef du gouvernement tunisien, du conseiller du ministre de la Santé, d'un représentant de la Banque centrale de Tunisie et d'un représentant de la compagnie aérienne nationale Tunisair. Le ministre de l'Industrie et des PME a déclaré aux médias libyens qu'il espère que les échanges tuniso-libyens atteignent les trois milliards de dollars en 2020, après une chute constatée durant les années passées, suite à des troubles dans la région, à moins d'un milliard de dollars entre les deux pays, ajoutant que »Le volume des échanges commerciaux entre la Tunisie et la Libye est minime par rapport au potentiel détenu par les deux pays frères, et peu en comparaison à ce qu'il était en 2010 », précisant que »le volume des échanges ne dépasse pas maintenant un milliard de dollars après avoir été de deux milliards de dollars « . Le ministre a poursuivi: »Nous sommes d'accord que la stabilité économique permettra d'atteindre le succès et la tranquillité d'esprit à tous les niveaux, en particulier la sécurité et la stabilité…, sachant que nous, en Tunisie, nous avons réussi à assurer la sécurité qui sera également atteinte en Libye, et de ce fait nous avancerons ensemble dans le progrès et le maintien de la stabilité sociale et économique. » Pour sa part, Bassem Loukil, Président du Conseil des Affaires tuniso-africain, a déclaré que »La réunion est considérée comme historique et d'une importance majeure, car il s'agit d'activer le partenariat entre le secteur privé » des deux pays, soulignant à cet effet »Le secteur privé est la locomotive, et notre mission en tant que gouvernements est d'assurer le suivi et fournir le cadre nécessaire, la législation ainsi que les mécanismes adéquates », ajoutant entre-autres »Nous sommes en train d'encourager le secteur privé, une opportunité qui ne se renouvelle pas tous les jours pour améliorer la coopération mieux qu'avant, sachant qu'il y a des initiatives et des indicateurs positifs. »