Les bonnes relations entre la Tunisie et la Libye existent depuis toujours. Elles devraient encore être intensifiées. Mercredi 28 décembre, s'est tenue la première journée de la rencontre tuniso-libyenne sur la construction et l'urbanisation qui se poursuit jusqu'à jeudi 29 décembre. La manifestation est organisée par la Fédération nationale des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, en collaboration avec la Chambre tuniso-libyenne, le Conseil de l'ordre des architectes et la Fédération des matériaux de construction. A cette occasion les responsables libyens ont mis le point sur l'ouverture du territoire libyen aux Tunisiens : « On a besoin de nos frères tunisiens pour nous aider à reconstruire la Libye », a indiqué un représentant libyen à la Chambre économique tunisio-libyenne. « Nous voulons donner la priorité à la main d'œuvre tunisienne dans la reconstruction du pays. On a reçu plusieurs demandes des pays étrangers, mais nous voulons que nos frères tunisiens aient le privilège. La main d'œuvre tunisienne est la meilleure et la plus appropriée pour travailler en Libye. La Tunisie et récemment la Turquie sont les deux seuls pays exemptés de visa d'entrée en Libye ». La Libye est riche en ressources naturelles et même financières. Elle a besoin des ressources humaines tunisiennes. Les Tunisiens devraient participer à la reconstruction de ce qui a été ravagé par la guerre. La Libye a besoin des compétences tunisiennes dans de nombreux domaines, en particulier dans le secteur de la santé, l'éducation, la gestion, le bâtiment, la construction, l'urbanisation et le tourisme. Travailler en Libye diminuera sans doute le chômage. Le marché libyen est capable de fournir 200 mille emplois aux Tunisiens. Certains pays ne cessent de manifester leur volonté d'investir en Libye. La Turquie, par exemple, a augmenté ses vols vers ce pays afin de renforcer ses liens d'affaires avec ce pays. 40 entreprises italiennes sont négocient les possibilités de travailler avec le marché libyen. La Libye est le deuxième plus important partenaire commercial de la Tunisie, avec 1,25 milliard de dollars d'échanges commerciaux en 2009. Avant le début de la Révolution libyenne, on estimait à quelque 200 000 le nombre de Tunisiens travaillant en Libye.