Avant de se prendre en « photo souvenir » avec tous les membres du gouvernement d'Elyès Fakhfakh qui a pris le relais, ce jeudi 27 Février 2020, à celui de Youssef Chahed, le Président de la République Kais Saïed, qui a présidé la cérémonie de prestation du serment constitutionnel de ce gouvernement, a prononcé une allocation dans laquelle il a précisé que les conditions que la Tunisie a connues ne sont pas nouvelles dans l'histoire des systèmes politiques, soulignant l'importance du transfert du pouvoir et de la coexistence pacifique pour l'édification de la démocratie. Il a estimé que la crise que connaît la Tunisie n'est pas une crise d'un régime mais plutôt une crise de tout un système et une crise de pensée et de concepts. La pensée politique a évolué, mais les concepts sont restés statiques. Le chef de l'Etat a souligné la nécessité de concevoir de nouveaux mécanismes dans le travail politique, ajoutant que le législateur doit aujourd'hui s'efforcer de légitimer la législation qu'il établira afin d'atteindre un minimum de congruence entre légalité et légitimité. Il a souligné que les attentes du peuple sont nombreuses et que personne n'a le droit de les ignorer, indiquant que le plus grand défi est la situation économique et sociale. Il a également souligné la nécessité de mettre un terme à la corruption endémique et la nécessité de gagner cette bataille, soulignant l'importance de la clarté des objectifs et des moyens.