Farouchement contesté par la majorité des membres du mouvement Ennahdha et particulièrement par la frange la plus radicale siégeant au Conseil de la Choura, le chef du gouvernement Hamadi Jebali, l'un des plus modérés au sein du parti islamiste, serait-il disposé à faire cavalier seul et se démarquer de son mouvement dans le cas où ce dernier déciderait de geler son adhésion ? Si oui, et cela exigerait un ‘'énorme sacrifice'' de la part de si Hamadi, serait-il épaulé par qui que ce soit, des siens comme des autres tendances politiques, pour arriver à faire sortir le pays de l'impasse économique, politique et sociale, et mettre en application l'initiative annoncée lors de son dernier speech ? Nous savons tous que le chef du gouvernement avait proposé la dissolution du gouvernement actuel pour en former un autre qui désamorcerait la crise politique aggravée par l'assassinat de Chokri Belaïd. Une solution à plusieurs problèmes qui a malheureusement rencontré le refus du président du bloc d'Ennahdha au sein de l'Assemblée nationale constituante, Sahbi Atig. Comment va donc réagir Hamadi Jebali devant cette tumultueuse situation ? Va-t-on voir l'intérêt du pays placé au dessus de toutes les tractations et les désaccords internes ou bien l'intérêt personnel et ‘'nahdhaoui'' va-t-il prendre le dessus ?